@ Marc Gelone :
Parce que, pour beaucoup, la grandeur de la France ne peut pas
être de se saborder par l’accueil de populations qui sont déjà le
premier handicap de leurs pays d’origine.
En commençant par cela, je pensais surtout à la vassalisation de la France par les intérêts atlantistes. La vocation de la France n’est pas d’être un laquais de l’OTAN et des intérêts des néo-conservateurs de Washington. L’intervention en Libye, décidée sur le perron de l’Elysée par son indigne locataire, de concert avec un sioniste notoire n’ayant nulle légitimité politique ni même littéraire, est un blasphème.
Partant de là, il est d’autant plus regrettable que Mme Le Pen, se posant pourtant en défenderesse d’une politique nationale (et donc, logiquement, souverainiste), ignore cette question centrale, et la détourne au profit d’une remise en cause de la double nationalité. Cette question-là, déjà assez discutable en soi, est la dernière préoccupation des Français, frappés de plein fouet par la récession économique, inquiets du risque d’incident nucléaire, extrêmement réservés quant à l’engagement des forces armées à l’étranger sous des prétextes douteux, et anxieux d’un éventuel krach mondial dont la menace se fait plus effrayante chaque jour. Sans parler du déficit démocratique de plus en plus navrant que nous subissons. La situation est véritablement grave ; Mme Le Pen nous parle de la double nationalité. Surréaliste.
En d’autres termes, la binationalité, on s’en cogne. Il y a d’autres thèmes immensément plus importants et urgents, que les « grands » partis politiques, y compris celui de Mme Le Pen, ainsi que le gouvernement, esquivent pourtant sans vergogne.
Et tant pis si la grandeur-de-la-France-selon-vous, doit rester sur le carreau.
Non. Sans une politique d’indépendance politique et économique, la France n’est rien d’autre qu’une province mineure du mondialisme anglo-saxon. Cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue et une coopération soutenue avec Berlin, projeté à travers une Europe indépendante, réformée, et éventuellement dégraissée des éléments inféodés à Washington. Il est urgent pour cela de restaurer une certaine souveraineté politique et économique afin de se donner les moyens de peser sur l’avenir de la nation, ainsi que l’évolution future du projet européen.