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Commentaire de Jean-Paul Foscarvel

sur Un paradoxe économique étrange !


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Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 2 juin 2011 14:54

C’est très intéressant.

Cela illustre la différence entre la plus-value temporelle et atemporelle.

J’avais écrit un article là-dessus.

Notamment :

" Dans le système classique, cette création de valeur s’effectue à partir de la création de biens matériels. Pour faire simple, un travailleur fabrique des chaises. La plus-value est réalisée par la différence entre le coût du travailleur qui lui permet de survivre, et est fonction du temps de travail accomplie (mais ne représente qu’une partie de ce temps), et la valeur ajoutée via son travail, valeur qui se concrétise par du temps de travail. La plus-value est donc directement liée au temps de travail, elle ne peut jamais lui être supérieure : c’est la plus-value réelle.

Dans le néocapitalisme, la création de valeur se réalise à partir de la conception. Un ingénieur travaille sur un logiciel. Comme le travailleur classique, il a un coût proportionnel au temps de travail, même si son niveau de compétence est pris en compte. La valeur ajoutée n’est pas liée au temps de travail, mais à la qualité de conception, d’information, intégrée dans le produit, qu’est le logiciel. Une fois créé, celui-ci peut être dupliqué indéfiniment, et la plus-value n’est plus liée au temps de travail, elle est complètement dé-corrélée : c’est la plus-value imaginaire. "

Je dirais plutôt (après la discussion de l’époque), plus-value atemporelle.

Dans le cas de la compagnie aérienne, il s’agit de plus-value temporelle, avec de vrais pilotes, de vrais avions, de vrai kérosène.

Dans le cas de la compagnie télécom, une fois installés, ses relais peuvent continuer. Il n’y a pas de lien direct entre l’usage du téléphone et le coût subit par MT. Il peut faire des profits indépendamment du temps d’usage et donc de travail : il n’y a pas d’opérateur (trice) payé (e) pendant les 6 heures de com.

La concurrence inter-capitaliste est telle que les taux de profits entre Aéroflop et MachinTélécom doivent s’aligner. Conséquence : les low-costs où tout doit être acheté (y compris l’arrêt pipi) et les salaires tirés vers le bas.

La limite est la vivabilité sociétale. La limite du système lui-même qui finit pas devenir incapable de couvrir les besoins.

Seules survivraient les entreprise atemporelles. Ou celles qui incorporeraient un maximum d’atemporel (conception, marketing, etc.) dans leur produit.

A la fin, on a des entreprises qui ne font plus que du vent, mais le font payer très cher, en nous faisant croire qu’il nous est indispensable. Quant au réel, il serait fabriqué par des esclaves (et encore, les contrôler coûte cher)


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