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Commentaire de easy

sur On n'est pas couché : Prémices d'une décadence programmée


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easy easy 3 juin 2011 13:08

Il y a les critiques des objets et il y a celles des personnes.

Dans le domaine des médias :

Critiquer un objet de consommation, une cocotte minute, une Laguna, c’est certes parfois vexant pour son concepteur mais lui-même (par exemple Seb) est loin en arrière plan du produit. Et puis Seb n’est pas une personne physique, c’est une entreprise (en principe non susceptible).
Ca a peut-être été laborieux pour en arriver là mais critiquer les produits de consommation est devenu normal.

Et à part les produits industriels, il y a donc les produits culturels que nous consommons et qui devraient, eux aussi faire l’objet de critiques (Livres, films, restaurants, chansons, sculptures...). Mais là, on passe forcément à quelque chose de plus fragile, de plus susceptible.
La critique médiatisée des produits culturels, comme celle des produits industriels, éduquent les gens à la critique et plus il y a de personnalités qui critiquent un produit, plus les gens découvrent que chaque chose peut être considérée sous de multiples angles, à travers de multiples prismes. C’est intellectuellement dynamique, vital et si c’est suffisamment diversifié, ça évite le mainstream.

Critiquer des produits culturels en back office en même temps que dans des médias spécialisés, avait été longtemps retenu comme permettant de préserver les susceptibilités des personnes dont on critiquait les oeuvres.

Mais plus les gens se sont habitués à lire des critiques, par exemple de restaurants ou de films, plus ils se sont mis à critiquer eux-mêmes. (Les bataillons d’Avoxiens qui savent tout critiquer viennent de cette éducation)

Il a donc fallu aller plus loin pour intéresser le public à l’(art de la critique. Il fallait lui proposer la critique en face à face. On allait alors non seulement continuer à éduquer l’art de la critique mais aussi l’art et la manière de la dire comme l’art et la manière d’y répondre (On notera que pour l’instant, toutes les cibles des deux Eric se sont montrés trop susceptibles et qu’on attend encore l’artiste qui subira leurs foudres tranquillement)

Mais il est établi, et ça ne changera jamais, que les vrais artistes refuseront systématiquement d’entrer dans des arènes de ce genre. Ils supportent déjà très mal de voir leurs tableaux exposés à côté de concurrents, alors...

Seuls les artistes grand public accepteront ces arènes.

Après ces deux Eric, il en faudra d’autres, toujours pour nous entraîner à voir selon plusieurs angles. Mais j’espère que les prochaines émissions du genre seront organisées avec plus de 2 critiques et qu’il y aura des rotations (il n’est ni bon ni équitable que les critiques se sentent chez eux sur le plateau)

Et il faudrait éliminer le public de ces émissions. A cause de sa présence, on verse trop vite dans le combat de coqs, dans la prise à partie, dans la démagogie.


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