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Commentaire de Aurelien Veron

sur CE d'EDF/GDF : détournements au profit de la CGT et du PCF


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Aurelien Veron 10 janvier 2007 10:50

@ Christophe : le rapport entre l’approche libérale et les fondements de notre démocratie est important.

La démocratie peut prendre de multiples formes, toutes plus ou moins imparfaites (même si on n’a pas trouvé mieux jusqu’à ce jour). Toutefois, je constate que la version française de la démocratie est de plus en plus éloignée des attentes des citoyens. L’individu, dans notre système, reste soumis au politique qui décide de beaucoup de choses à sa place : école, énergie, recherche, santé, retraites... Dans le monde, les démocraties a privilégier la voie contraire, laissant (ou à rendant) de nombreux choix aux individus. Chez nous, l’homme est soumis à un prétendu « intérêt général » conçu par le politique ; ailleurs, la politique est au service des individus et de la société civile.

Incapable de se remettre en question, notre démocratie n’est-elle pas malade ? Abstention considérable, extrême gauche puissante, FN qui reste à des pics dans les sondages, malaise social permanent... Ensuite, où s’arrête la loi de la majorité ? Certains Droits ne sont-ils pas supérieurs à toute décision politique, fut-elle issue d’une majorité (qui, compte tenu de l’abstention et des résultats, représente le plus souvent une minorité de citoyens).

A partir de ces fondements que je juge délabrés, devons-nous persister à fixer des choix de société pour 60 millions d’individus en niant la diversité des préférences, des besoins et des attentes ? Avec l’ouverture des frontières, la multiplication des voies d’échange grâce aux nouvelles technologies, l’accélération des déplacements des individus (1 million de Français sont partis du pays ces 10 dernières années, le total expatrié dépassant 2 millions), des services, des biens et de l’argent, comment continuer à fixer des règles centralisées, rigides et subies par des citoyens qui aspirent de plus en plus à pouvoir devenir maîtres de choix importants (l’école de leurs enfants, leur assurance santé, leur vie culturelle...).

La liberté, et donc la responsabilité individuelle qui en découle, ne consiste pas à isoler les individus, à les déttacher de la vie sociale naturelle comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui . En rendant aux citoyens une bien plus grande liberté dans leurs choix de vie, l’incitation à s’impliquer davantage dans la société civile est spontanée, constitutive de la vie sociale contrairement à l’Etat qui, en imposant ses règles, l’appauvrit.

La grande différence entre la vision jacobine d’un Etat omniprésent dans tous nos choix, et celle des libéraux qui privilégient le dynamisme d’une société civile autonome pour faire émerger des choix collectifs et des solutions aux préoccupations de chacun, c’est la place de l’homme dans la sphère sociale (et, finalement, la vision de l’homme : être social ou égoïste ?). Dans notre modèle actuel, l’homme est un rouage dont la sphère publique décide du parcours. Soumis aux décisions qui lui sont imposées, il est devenu passif et, comme nous le constatons, il s’est replié sur lui-même. Le projet libéral laisse à chacun le choix de ses engagements (familiaux, associatifs, de quartier ...) : il n’y a de citoyen participatif et actif que dans la liberté et la responsabilité.


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