Oui, à peu de choses près (ne chipotons pas sur les détails, ce n’est pas le sujet ici), nous sommes toujours d’accord et je vous entends très bien. Oui mais oui mais... Vous faites votre révolutionnaire là.
La société ne favorise pas ces comportements, cet environnement qui dit qu’il faut céder aux pulsions, ne pas trop s’engager, etc.. Là vous demandez (disons plutôt « proposez ») exactement l’opposé. C’est donc révolutionnaire. Cela va être difficile de faire admettre aux gens qu’il faut se maîtriser alors que le monde dit le contraire.
Si on enlève le contexte du PCRA, de l’acte sexuel, les niveaux d’engagement, etc., franchement, j’entends globalement le même discours dans votre bouche (enfin, façon de parler par écrit...) que dans celle d’un moine catholique qui parle de la vie en communauté avec ses frères moines. D’un homme et d’une femme mariés et leurs enfants. Je vous dirais aussi de moi-même et de la petite communauté d’amis que je fréquente. Etc.. Tout cela est inhérent à toute vie partagée sérieusement. Toute vie communautaire, partagée sérieusement doit avoir une règle explicite ou implicite (où l’esprit de charité prime et non la lettre) commune à tous les individus du groupe et à laquelle chacun adhère, c’est évident.
Fut un temps, certaines des règles dont vous parlez étaient évidentes et n’avaient pas besoin d’accord : la ponctualité, ne pas mentir, crier, couper la parole, etc.. On appelait ça « la politesse ».
Je sais bien que vous n’avez pris que des exemples, mais ce sont de bien tristes exemples.
D’où ma question : si vous proposez ce type d’engagement aux gens, les accords, s’y tenir, la maîtrise de soi-même, etc.. Est-on encore dans la logique du PCRA ? Peut-on encore appeler ça un PCRA ? Je rappelle PCRA = Plan Cul Régulier Affectif, cela se distingue du bête « plan cul (régulier ou non) », par le fait de pouvoir aussi sortir ensemble, etc.. Si en plus, il y a autant d’engagement et d’accords : ce n’est plus vraiment un PCRA, c’est une relation de couple, une vraie. C’est donc différent d’un PCRA tel qu’imaginé par ceux qui adhèrent au concept.
Tel que je lis vos textes, le PCRA n’est pas quelque chose de satisfaisant en soi et ce que vous racontez ne me semble pas être la « théorie du PCRA », mais un cas particulier de quelque chose qui pourrait (et qui l’est chez un certain nombre de gens encore) être généralisé. On pourrait simplement appeler ça : « théorie de la vie commune » (indifféremment du degré de vie commune).
Non ?