Brath-z :
Quand j’évoquais l’extension limité de la propriété, c’était en rapport avec la limitation légale du nombre d’établissement et du nombre de salariés (Imaginez-vous : il n’y aurait que 2 supermarchés Leclercs en France, mais ils y aurait 2 supermarchés Martins, 2 supermarchés Garcia, etc...). Ensuite, les législations étant internes et propres à chaque corps, cette limitation n’était donc pas présente partout.
Pour le reste, vous ne parliez que de La loi Le Chapelier, et pas du décret d’Alarde qui a aboli les corporations et saisis leurs biens ?
Mais je ne comprends toujours pas la raison pour laquelle il fallut attendre la loi Waldeck-Rousseau pour autoriser les syndicats, si cette possibilité existait déjà ?
C’est de plus très étonnant que vous parliez de caisses d’assistances mutuelles interdites sous l’ancien régime, car, selon ce qu’affirme le « livre des métiers » (Etienne Boileau), les corporations (donc les métiers) disposaient de caisses de bienfaisance dont les fonds étaient abondés par les travailleurs et dont l’objet était de financer des oeuvres de charité à destinations des membres du corps de métier (retraite des travailleurs agés, travailleurs blessés, malades, ou formation d’orphelins aux métiers).
La saisies des biens des corporations et leur mises en ventes avait, me semblait-il, mis fins à ces bonnes oeuvres et cassé toutes ces solidarités internes aux métiers.
Mais vous me dites que ces caisse d’entraide mutuelle auraient été interdites au XVème siècle par les métiers. A quelle occasion ? Etaient-ce des decisions internes dans les milliers de corps sociaux autonomes de l’ancien régime ? Etait-ce un lit de justice particulier du Roi ?
Mais ici, il y a un article.
En fait, il semble que le système corporatiste fut progressivement pris en main par les maîtres (les patrons). Il y eu une première forme de lutte des classes. Les valets (ouvriers-salariés) itinérant tentèrent de s’unir (naissance du compagnonnage). Extraits.
A partir du XVIe siècle, édits et sentences faisant défense aux ouvriers de s’assembler se multiplièrent**. Les réunions de compagnons furent interdites par l’autorité royale (ordonnances de 1539, 1534, 1566…) à laquelle s’ajouta celle de l’Eglise. En effet, tous les rites mystérieux entourant le compagnonnage, les libations, les réunions, les « mères », les masques, bâtons, rubans et autres attributs attirèrent les foudres de la justice royale et de la justice ecclésiastique.
Au XVIIe siècle, après toute une série de procès de 1643 à 1655 contre les cordonniers et ouvriers du textile et du cuir, Michel-Henry Buch tenta de créer une structure « honnête » avalisée par la Sorbonne et l’Etat. On créa à Paris, à Lyon et à Soissons des « couvents-coopératives » mais ceux-ci devinrent à leur tour des foyers de résistance aux autorités des corporations et aux maîtres.
...etc
Ca manque de précision : Faudrait faire le tri entre fantasme et réalité. L’histoire économique de l’ancien régime : un monde totalement inconnu... Et certainement pas pire que celui du monde contemporain.
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04/02 17:35 - citoyenrené
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Je pense que la lecture nationale a toujours sa pertinence. A la période de la Révolution, (...)
12/06 19:25 - ffi
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