J’ai plaisir à voir que vous m’avez bien compris. Je crois
en effet qu’on peut donner la couleur ou la tonalité d’un amour au travers des
pourcentages d’Eros, Agapé et Philia. Pour ce que j’en vois vous êtes aussi
proche que possible de l’amour courtois, à deux doigts de verser dans l’ amour
platonique
Concernant le mariage, je vois bien votre conviction mais j’ai du mal à suivre vos arguments. Partir de l’idée que se marier serait presque anormal me paraît tout à fait exagéré et même contraire à la vérité même s’il est très clair que vivre maritalement, c’est-à-dire, non mariés, est devenu tout à fait banal. Mais pas au point d’être normatif et de faire passer le mariage pour anormal.
Pour voir du révolutionnaire dans le mariage vous devez avoir un sacré pouvoir d’auto-persuasion ou une histoire personnelle peut-être qui vous a amenée à voir les choses ainsi. Mais je vous assure que vous ne pouvez pas en faire un principe général. Le mariage est encore la norme sociale convenue et convenable.
Par ailleurs, il semble que vous soyez à rapprocher le mariage de la relation libre que je propose (et qui, pour lever toute équivoque n’est pas le PCRA mais un au-delà du PCRA). Dès lors je vous demande, où se tient selon vous la différence ? Qu’est-ce qui ferait que, selon vous, le mariage serait révolutionnaire ? Je ne le vois pas…
Sûrement pas le fait de se prendre la main ou d’avoir un compagnon de voyage avec qui nous avons décidé d’un itinéraire.
La seule différence qui peut apparaître ici c’est que dans le mariage, les partenaires s’engagent à un « toujours ».
De sorte que vous ne pouvez pas décemment dire que « le mariage peut durer un court moment » comme s’il était loisible de s’engager dans un mariage à la carte, pour un certain nombre d’année. Ça c’est la relation libre qui le permet.
Des mariages peuvent être courts, très courts même parce que le divorce peut arriver très vite. C’est tout.
Enfin, je trouve que vous soulevez un problème très intéressant, mais je suis un peu surpris que vous fassiez de la facilité à présenter son conjoint un argument en faveur du mariage.
En effet, cela renvoie directement à la normativité du
mariage qui fait qu’on a les mots pour le dire, parce que c’est dans l’usage.
Idem pour les autres expressions qui sont aussi très banales même si d’usage
différencié en fonction des contextes relationnels.
Ce qui est intéressant, je trouve, c’est comment, en effet, éviter d’en revenir au possessif si férocement inscrit dans la langue.
Je n’ai pas de solution ce soir. Le problème ne m’a, il est vrai, pas trop préoccupé. Mais, assurément, il mérite réflexion. Une solution élégante serait précieuse.
La possibilité la plus intéressante qui me revient à l’esprit, c’est l’idée que l’un(e) se déclare compagnon(ne) de l’autre. Mais ça peut faire un peu lourd à l’usage.
A réfléchir quoi qu’il en soit !
Pour finir, je vais jouer l’avocat du diable et tenter d’aller dans votre sens.
Le mariage peut sembler révolutionnaire en des temps d’individualisme forcené au sens où il reste porteur de l’Agapé de l’amour courtois qu’il a « récupéré ».
En toute rigueur, celui qui se marie est censé être conscient du don de soi qu’il opère. Le problème est qu’à force d’usage, la tradition a versé dans un pur rite social dont la signification s’est perdue et bon nombre d’individualistes se marient en pensant que c’est seulement l’autre qui se donnent à eux.
Quant à eux, ils donneront, certes, mais… librement, quand ils le voudront.
Ceci me rappelle mes premières discussions au sujet du mariage. J’étais déjà assez radical et à ceux qui me disaient qu’il fallait faire des concessions dans la vie de couple, je disais que non, que je ne ferai jamais aucune concession.
Et je suis heureux de constater à présent que j’ai été fidèle à ma parole. Je ne fais pas de concession. Et s’il peut le sembler à certains, je ne le vis pas comme cela. Je fais juste que chercher l’accord et mon bonheur est qu’il n’est pas si difficile à trouver.
Entre personnes sincèrement désireuses d’être en accord, il s’avère que ce que l’on désire se marie aisément à ce que désire l’autre. Nul besoin de concessions ou de donnant donnant ou je ne sais quoi. En tout cas, je n’ai pas ce vécu.
30/08 21:32 - Gaelletv
Bonsoir Eleostearique, Ma page ne s’était ouverte qu’à un de vos posts, à présent (...)
30/08 21:13 - Gaelletv
Bonjour Eleostearique, Je ne comprends pas bien si vous êtes polyamoureuse. Je suis (...)
12/06 15:59 - Eleostearique
Oui, vous avez bien compris. Je parlais du mariage religieux en général. Je suppose que vous (...)
11/06 22:30 - tikhomir
11/06 21:46 - Luc-Laurent Salvador
" il ne s’agit pas de faire la morale, d’imposer un point de vue, etc.. (...)
11/06 21:40 - Luc-Laurent Salvador
Tout à fait d’accord avec votre remarque sur l’éternité. J’ai utilisé ad (...)
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