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Commentaire de Surya

sur Les enfants de la paix et du courage


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Surya Surya 12 juin 2011 11:47

Bonjour Paconform,

Merci de votre réponse. Personnellement, je ne suis pas en faveur d’un retour total de la femme « à la maison » (Quelle est votre opinion sur la question ?), mais d’un retour temporaire, lorsqu’un enfant arrive.

A force de vouloir libérer les femmes, ce qui est très bien évidemment, on en est venu en effet à oublier totalement le gamin et le faire passer en second, ce qui est une grosse erreur. Il faudrait que la société actuelle accepte tout autant les femmes carriéristes que les femmes au foyer. Personnellement, je n’aimerais pas être en permanence au foyer, mais si une femme a envie de le faire, chacune fait ce qu’elle veut. Les femmes au foyer ne sont pas forcément des personnes un peu simplettes sans aucune ambition professionnelle.

Malheureusement, rien dans la société n’est fait pour aider les femmes à s’occuper de leurs enfants, lorsqu’ils sont très petits et ont donc besoin d’elles, puis retourner au travail ensuite (si elles le souhaitent, donc) dans de bonnes conditions. D’où les collectivités où l’on dépose le gamin comme un paquet à peine le court congé de maternité achevé. Mais n’oublions pas que la théorie, c’est bien, mais que c’est aussi une question de moyens. Tout le monde n’a pas les moyens de rester à la maison pour s’occuper de son enfant, sans parler des mères élevant seules leurs enfants et qui ne peuvent vraiment pas envisager une seule seconde d’arrêter de travailler, alors que certaines d’entre elles le souhaiteraient, et voient comme une contrainte le fait de devoir déposer leur enfant à la crèche.

Je ne parlerai pas en détails du « problème » qui se pose actuellement du congé paternité, sauf pour dire que je trouve tout à fait normal qu’un père puisse en prendre un aussi s’il le souhaite. Et seulement s’il le souhaite, pas question d’en venir à culpabiliser par la suite, lorsque les mentalités auront évolué, les pères qui préfèreront toujours ne pas en prendre, après tout chacun fait ce qu’il veut dans sa vie privée, et on n’a pas à juger, culpabiliser ou autres. 
Dans le même temps je trouve incroyable que tout le débat actuel sur ce congé paternité tourne autour de la nécessité de « rééquilibrer » la société, permettre aux femmes de... promouvoir une plus grande égalité entre... et seulement autour de ça.
Et le bébé dans tout ça ? Car pendant ce temps là, pendant qu’on papote sur l’égalité homme/femme, est-ce que oui ou non l’homme passe bien l’aspirateur à la maison et change lui aussi les couches comme il devrait le faire s’il est moderne et mentalement évolué, pendant ce temps là personne ne parle des besoins du bébé lui même ni ne semble s’intéresser à ce qui est le mieux pour lui.
Ce qui m’intéresse, et tout ce qui m’intéresse, c’est de savoir si oui ou non le nourrisson, puis le très jeune enfant, a plus besoin de sa mère que de son père dans sa petite enfance. Personnellement j’aurais tendance à penser que oui, mais ce n’est qu’une opinion personnelle. Ca ne veut pas dire qu’il n’a pas besoin de son père aussi.

Le problème du partage du travail quand il s’agit de changer les couches ou donner le biberon est différent, à mon avis. Si le père a envie de participer, pourquoi l’en empêcher ? Ca n’est pas un « travail de femme » à la base. Je pense que les hommes peuvent très bien le faire sans craindre pour autant de « devenir des femmes » (être une femme a l’air tout à fait dégradant visiblement smiley )
Par contre s’il était reconnu qu’un bébé a plus besoin du contact maternel que paternel dans ces moments là, alors là c’est différent, et il faut donc que ce soit la femme qui le fasse, car c’est le bébé qui a la priorité, et non l’éternel débat sur l’égalité homme/femme dans le couple. 

Ce que je veux dire, c’est que j’ai l’impression qu’on se plante dans le sens où on estime (et on s’imagine à tord) que puisque, chez les adultes, la société évolue, les mentalités évoluent, et la façon d’envisager l’idée du couple évolue, alors forcément c’est qu’on s’est trompé sur les besoins naturels d’un tout petit bébé, et qu’il faut donc revoir en profondeur la façon de s’occuper de lui.
Si la société évolue, pense-t-on, alors les besoins naturels du bébé suivront et évolueront en même temps... Je ne sais pas où ils ont été chercher ça, mais après tout c’est peut être moi qui ne suis pas évoluée sur cette question, et j’ai alors du chemin à faire pour changer.

C’est très bien que les femmes veuillent faire des carrières, la parité je suis pour (si tant est qu’elle n’est pas non plus imposée de façon arbitraire) mais il ne faut pas non plus oublier qu’un enfant, ce n’est pas un faire valoir social de plus à mettre dans son CV.

Et si ce n’est pas pour des raisons sociales que l’on a des enfants, mais que c’est un besoin physiologique des femmes, alors je me demande bien pourquoi ce besoin se limiterait à la grossesse et l’accouchement, puis s’estomperait ensuite lorsqu’il s’agit d’être à 100% présente pour s’occuper du bébé.

Mais, encore une fois, ne perdons surtout pas de vue que c’est une question de moyens.

Pour ce qui est de la collectivité, je ne suis pas du tout contre le principe même de collectivité, mais je désapprouve la façon dont c’est fait. Après réflexion, je pense en effet que la collectivité aide en effet les enfants à se socialiser, et il est important qu’un enfant soit au contact d’autres enfants je pense, mais il faudrait que la mère puisse rester à ses côtés dans cette collectivité, du moins les premiers temps, où en permanence si son gamin à elle montre qu’il en a particulièrement besoin. Ils finissent par s’y habituer parce qu’ils n’ont pas le choix, en effet, mais on pourrait au moins faire en sorte qu’ils s’y habituent à la manière douce.

Qu’’appelez vous faire « travailler » des enfants de maternelle ? Et ces enfants qui n’auraient pas travaillé seraient en retard sur les autres, mais sur quels autres ? Ceux qui auraient travaillé en maternelle ? Il n’y a pas en France deux écoles maternelles différentes, l’une ou l’on travaille, et l’autre où l’on ne travaille pas. Si on se limite aux écoles publiques ou sous contrat, du moins, alors tout le monde est logé à la même enseigne. Certes, il n’y a pas de programme en maternelle, mais il y a des instructions sur les aptitudes à développer et chaque instit fait que ce bon lui semble à partir du moment où c’est cohérent et en accord, donc, avec ces textes. (Ps, je n’avais pas mis en doute la véracité de la déclaration de l’instit que vous avez rencontrée, je pensais en fait que vous généralisiez)


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