Je prends votre message à l’envers, d’abord la fin : « travailler en maternelle », c’est ce que les parents demandent, c’est ce que les enfants ne peuvent faire que dans la peine ou la souffrance, parce que les enfants ne doivent pas « travailler », c’est contraire à leur nature d’enfants. Si vous êtes un peu assidue des forums de parents vous lirez très souvent ces plaintes de parents du fait que leur enfant ne « veut pas travailler » (ce sont les enfants qui ont le plus de peine à s’adapter à l’école, qui pleurent, sont indociles, violents ou muets et prostrés etc..). Ces parents attendent de la maîtresse qu’elle soit habile à faire « travailler » leur enfant, pour qu’il soit « en avance ».
Voila un exemple d’ignorance des besoins des enfants.
« La collectivité aide mes enfants à se socialiser ».
Si c’était vrai ce serait surprenant. En effet, on les met dans une situation qui les agresse, qui les perturbe, qui les inquiète, qui les trouble dans leur développement
etc. Ne serait-ce que par les réveils forcés, la vie parmi trente enfants du même âge (ce qui ne se voit pas dans la vie normale), le conditionnement précoce si néfaste au développement de l’autonomie.
La socialisation se fait à l’envers, en créant la méfiance envers l’autre, lequel es ressenti comme potentiellement dangereux dans ce milieu anormal de contraintes et de manques.
L’enfant a déja, la plupart du temps éprouvé le manque à la maison, la plupart des parents étant adeptes de la chambre séparée et obéissant aux préceptes des « spécialistes » qui ont dit que l’enfant devait apprendre la frustration et qu’il ne fallait pas « se précipiter » !
C’est ce que j’appelle l’apprentissage de la culture de l’antagonisme. Cet antagonisme qui fleurit largement dans le monde adulte d’aujourd’hui.
Sur cette soi-disant socialisation je pourrais vous en dire davantage. Mais restons-en là.
Si j’ajoute qu’une partie de la solution c’est ce que vous dites, que l’un des parents accompagne l’enfant dans le milieu extérieur (je suis pour les maisons vertes).
« Si ce n’est pour des raisons sociales que l’on a des enfants, mais que c’est un besoin physiologique des femmes... »
Ben oui, il y a des évidences ! la nature ne fait pas de boulettes au point de faire cesser le rôle de mère dès que le besoin physiologique ne se fait plus sentir, au risque évident de voir des enfants non autonomes être abandonnés. C’est pour cette raison que les femmes (qui ont évidemment été faites pour enfanter puisque pourvues à cet effet d’un utérus comme chambre à coucher/salle à manger, et de seins pour l’allaitement) ont toute leur vie un taux de prolactine plus élevée que les hommes de façon que le besoin de materner perdure autant que nécessaire.
Oui bien sûr, mais n’oublions pas que la culture a quelque peu mis la nature à mal.
Dans la réalité du 21ème siècle (après Jean-claude), les hommes, dont les hormones sont plutôt prévues pour d’autres besoins (survie, défense, alimentation de la tribu) ont aussi un besoin physiologique (ou affectif, ou autre) d’avoir des enfants. L’effet de la prolactine est souvent contrecarré puisque les enfants sont parfois abandonnés par les mères avant d’être autonomes ou exposés exagérément.
C’est là encore un vaste sujet.
« L’évolution.. »
Encore un exemple où on en prend à son aise avec l’enfant. On lui fait dire n’inporte quoi, on lui attribue d’office les besoins qui conviennent aux adultes. Facile, l’enfant est totalement dépendant et ne manifestera son mécontentement qu’à l’adolescence (révolté/délinquant) ou à l’âge adulte (violent/malade psychique/soumis).
Les prises de pôsition n’apparaissent pas comme dictées par les besoins des adultes du fait de l’ignorance générale quant aux besoins des enfants.
Ces besoins sont constants dans le temps et identiques sur toute la terre.
La parité.
Merci de votre observation concernant l’oubli du bébé. Le fait est en effet, remarquable, comme souvent (j’en parle beaucoup dans mon livre).
J’ai cru longtemps, comme vous, que du fait des neuf mois passés in-utero et en raison du fait que la mère est physiologiquement faite pour nourri (donner le sein) et dispose de plus de délicatesse dans ses mouvements (en bonne règle)
le bébé devait s’attacher davantage à sa mère qu’à son père.
Cette veine a d’ailleurs été très largement exploitée, faisant du père UN TIERS (c’est écrit dans le programme d’étude des éducatrices de jeunes enfants).
L’expérience que j’ai eue, assez longuement, avec mes « maternages » m’a quelque peu détrompé.
La mère est beaucoup plus impliquée que le père lors d’une naissance, c’est évident, mais j’ai été étonné de voir souvent des enfants de quelques mois à deux ou trois ans être très attachés au père, à le rechercher spontanément, ce qui, à première vue semble anormal.
Je pense que précisément, la mère étant physiquement et psychiquement plus impliquée que le père, soumise à des marées d’hormones, troublée dans son intimité, profondément fatiguée etc...etc...est moins sécurisante que celui-ci.
Je ne voudrais surtout pas laisser croire que je minimise la part maternelle. Je soupçonne un fait en quelque sorte matériel, ce qui ne retire rien du rôle majeur de la mère. C’est plutôt une conséquence de ce rôle majeur.
Le mode d’allaitement est important. Tous mes enfants (cinq) ont été élevés au biberon (autre sujet intéressant). La relation du bébé avec ses deux parents devient plus équilibrée aussi de ce fait.
14/06 21:51 - paconform
SURYA, Je suis sûr que plus de moyens, plus d’argent plus de personnel ne serait que de (...)
14/06 10:30 - Surya
Bonjour Paconform Vous dites : « Parce que les enfants naissent superbement motivés, ils ont (...)
14/06 10:22 - Surya
Bonjour Luc-Laurent Salvador, désolée pour cette réponse tardive, et merci, Du fait, (...)
12/06 22:03 - paconform
Oui SURYA et Luc-Laurent, Tant qu’il n’existe pas pour les jeunes enfants (...)
12/06 19:05 - Luc-Laurent Salvador
Félicitations à l’auteur. C’est un bel article qui attire l’attention sur (...)
12/06 17:07 - Surya
Re-bonjour Paconform, je ne peux malheureusement répondre en entier à votre message complet et (...)
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