@hacheII : La mémoire. C’est un outil formidable. N’est-ce pas ? Mais là, y’a du roulis. Ça tangue un tantinet. Le type, il est pas venu pour changer la perfu. Il enclume.
Bon, monsieur, t’as oublié des tas de machins. Par exemple, la joyeuse équipe Chirac.Pasqua/Pandraud/Juppé de 1986 à 1988.
Puis, le tandem, très cocasse, Balladur/Sarkozy de 1993 à 1995. Cocasse, car le 8 janvier 1995, le porte-parole du gouvernement et ministre du budget, un certain Sarkozy, affirmait devant des millions de téléspectateurs ébahis que son candidat (Balladur) pourrait être élu dès le 1er tour. Bon, il s’est un peu planté. En fait, son candidat, s’est ramassé dès le 1er tour. Là où il avait raison c’est donc : « dès le 1er tour ».
Ah ! Savez-vous cher docteur que durant cette période, celle que vous évoquez, même si tout n’était pas tout rose (Humour !) nos entreprises étaient plutôt du genre « ça va, c’est cool ». Que le pouvoir d’achat de nous autres était relativement pépère. Que le CAC, monsieur, ne s’est jamais aussi bien porté que sous Mitterrand (qui n’était pas, ne vous en déplaise, un homme de gauche). Les années 80, c’était les années des yuppies. Des mecs qui s’en foutaient pleine les fouilles. Paradoxal, non ? Jamais on a eu autant de pognon que sous la gauche (ou : présumée gauche). Et plus tard, quand ce « naïf » (c’est lui qui l’a dit) de Jospin s’est radiné après qu’emporté par un humour corrézien ravageur, Chirac eût dissous sa majorité, rebelote. Le CAC était aux anges. C’est quand même fort. Ils sont bizarres, ces socialistes. A moins qu’ils ne soient pas socialistes. Mais pragmatiques. Un peu de droite, aussi...
D’aucuns diront que la conjoncture, tout ça, leur fut extrêmement favorable. Comprendre : Ils l’ont un peu bordé de nouilles, ces socialistes. La droite, que voulez-vous, messire, chaque fois qu’on leur refile mandat, une crise vient lui casser sa joie et son enthousiasme néolibéral.
Et vous dites, le quoi ?... Front National... Oui. C’est amusant. Disons que ça distrait les médias. Et quelques français. Ça les fait causer, jaspiner... Parce que c’est quand même pas avec Bayrou qu’il va y avoir du sport et de l’audience. Le Pen ça fait des points à la télé. Plein. Aubry, non.
Le Front, c’est un parti de bourgeois qu’en a rien à péter de toi. Ça joue les prolos, mais ça parade en Prada. Ça vit dans les beaux quartiers et tutti. Une arnaque ça comme. Un bonneteau géant.
La vérité ?... C’est dégueulasse. Personne ne la veut. Personne ne la détient. Sinon, la petite sienne. Celle du quotidien. Le reste, c’est du roman. De la poudre de perlimpinpin. Et sers m’en une autre, chef.
La politique, c’est un show. Désormais. Et c’est vrai que ça rend malade. Y’a pas de traitement. Ou alors, allez voir Servier. Il connaît un remède.