Comme vous semblez aimer les dictons, j’ai un autre adage qui nous vient de la bible : « une monnaie c’est un peuple et une nation ». L’histoire nous enseigne que toutes les monnaies pluri-nationale de l’histoire n’ont jamais duré pas plus que les empires qui parfois les supportaient, ce n’est pas l’UE qui fera exception...
Vous dites qu’il faudrait avoir peur de l’avenir si la France venait à claquer la porte de l’euro ?! Mais qu’en est-il de l’avenir dans l’UE ? Je vous invite à vous poser quelques questions :
- que compte faire l’UE face à l’effondrement de la Grèce ? du Portugal ? de l’Irlande ? de l’Espagne ? de l’Italie ?
-
que pensez-vous du MES (Mécanisme Européen de Solidarité) de 700
milliards d’euros que la France et l’Allemagne ont prévu de mettre en
place après le MESF de 440 milliards d’euros ?
- comment la
Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne vont-ils faire pour rembourser
leurs dettes et les prêts à taux léonins que leur consent l’UE ?
- comment ces pays en sont-ils arrivés là ?
-
à propos d’inflation, que pensez-vous de l’inflation créée par l’euro
depuis 10 ans et maquillée par des fausses statistiques ?
- à
propos de pouvoir d’achat, que pensez-vous des demandes de plus en plus
pressantes venant de Bruxelles de supprimer le SMIC en France ?
- à
propos de niveau de vie, par quel raisonnement précis l’UE peut-elle garantir que les Français ne vont pas s’appauvrir alors qu’on les plonge
en concurrence directe avec 1,3 milliard de Chinois, 1 milliard
d’Indiens, 500 millions de Sud-est Asiatiques, etc ?
D’autres part, qu’en est-il vraiment des « lièvres » après lesquels courre l’UE ?
Art. 63.1 du TFUE : dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
Art. 63.2 du TFUE : dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
En clair on voit là quel lièvre poursuit réellement l’UE : feux vert à l’importation des productions faites dans les pays à très bas coût de salaire et feux vert à la délocalisation des usines des entreprises européennes dans ces même pays puis de rapatrier ensuite les bénéfices.
Vous devez vous dire, oui mais si on change l’UE... Soyez pragmatique : croyez-vous que la France a l’influence nécessaire pour faire plier 26 autres pays de l’UE (allez disons 24, admettons que l’Espagne et le Portugal se joignent à nous), en particulier l’Allemagne et les pays de l’est ? Si vous êtes pragmatique vous conviendrez que c’est impossible et en tirerez la conclusion logique que puisqu’on ne peut changer l’UE, il faut changer notre politique nationale et décider de sortir non seulement de l’euro mais aussi de l’UE.