Cela sert- il a quelque chose de le répéter ?
Le problème de la Grèce est moins de savoir si elle rembourse ou pas que de pouvoir continuer a emprunter. Les caisses étant vides, si elle ne trouve pas de la trésorerie, ce ne sont pas les salaires des fonctionnaires qu’il faut baisser, mais les fonctionnaires qu’il faut licencier faute de pouvoir les payer.
Mais comme nous le savons tous, leur capacité de « résistance » et d« indignation » étant supérieure pour des raisons fonctionnelles, a celles du reste de la population, c’est d’abord évidemment sur les prestations sociales que l’on rognera.
Évidemment il y a quand même un lien, parce que si elle annonce qu’elle ne payera pas, pas sur qu’il y aura beaucoup de volontaires pour lui prêter de l’argent frais.
Être favorable a un refus de payement de la Grèce revient a préconiser un demantellement du service public et surtout du système de protection sociale.....assez etonnant de la part des partisans habituels de cette solution.
Comme une très large part de la dette d’état grecque est détenue par des banques grecques, cela revient aussi,accessoirement, a mettre celles la en faillite....
Ceux qui sont traite ici d’affreux « banksters » c’est a dire le crédit agricole, la BNP, etc... y laisseront des plumes mais ont les moyens de faire face. Il leur restera sans doute même de quoi acheter a très bas prix ce qui pourrait rester de banques grecques après la mise en œuvre de ces mesures de non remboursement. Mais cela c’est a moyen terme. A court terme, les Grecs, déjà prive de service public, de prestation sociale, se verront prives de leurs économies et prives de système bancaire.
Les bons apôtres ont heureusement une solution. Sortir de l’euro et imprimer des assignats. Heu, non des drachmes. En l’absence de réserve de change, cela veut dire une monnaie non convertible et contrôle des changes. C’est bon pour le tourisme, quand la monnaie ne vaut rien.... C’est bon pour la balance des paiement, les grecs ne peuvent plus sortir et dépenser leur argent a l’étranger, ni acheter des biens importes. C’est moins bon pour les étudiants ( premier pays d’Europe pour le nombre d’étudiant a l’étranger) obliger de laisser tomber leur études pour rentrer au pays, ou les attendent a bras ouvert des fac fermées faute de pouvoir payer les profs. On pourrait continuer comme cela, mais qu’importe.
Ce que je pense c’est que les gens qui sont tellement favorable a supprimer la « dette odieuse » savent dans l’ensemble que cela serait une catastrophe pour les grecs, mais espèrent que ce pourrait être le début de la fin du système hyperliberalultraliberalise, et comme on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs, que crèvent les grecs si cela peut leur donner raison.
Au final, je préfère les banquiers, qui eux ont un intérêt objectif fort a ce que la Grece s’en sorte.