« GOUVERNER, C’EST
PREVOIR… »
J’abonde dans le sens de A
Medhi Thé à propos des risques potentiels qu’encourt notre société du fait de
la déconsidération manifestée à l’encontre de la Gendarmerie.
Il y a peu, le décret de son
organisation datant du 20 mai 1903 a été abrogé. En son article 1er
il stipulait que la Gendarmerie était « une force instituée pour
veiller à la sûreté des campagnes et des voies de communication ».
Demandons-nous aujourd’hui si
cette abrogation était bien nécessaire puisque
les unités de la Départementale sont expulsées des villes. A elles, la
surveillance du réseau routier, la traque des voleurs de poules et de lapins !
Nos « timoniers »
feraient bien de relire l’histoire du 17ème régiment d’Infanterie
que Georges Clemenceau avait chargé de mater les vignerons du midi, ruinés par
le phyloxéra. Régiment qui avait désobéi, prenant fait et cause pour ces révoltés
dont il admettait que leurs débordements étaient justifiés.
Aujourd’hui, la Gendarmerie
dans son ensemble se sent mal aimée. Les personnels sont inquiets, leur moral est
au clignotant orange.
Quelle serait leur position,
demain, si cette vénérable Arme était chargée de contenir des mouvements sociaux
d’ampleur soixante-huitarde ? Demeurerait-elle
ce qu’elle fut durant des siècles, « le dernier rempart de la République » ?
Ou aurait-elle tendance à faire ami-ami avec des manifestants dont ils approuveraient
l’action revendicative ?
Dans cette dernière hypothèse,
hors de question de faire appel à la troupe ! Pas d’ultime rempart :
la fuite à Varennes pour nos dirigeants !
Je le répète à leur attention
: « Gouverner, c’est prévoir »… alors ne tirez pas trop sur la
ficelle gendarmique…