J’adore l’idée du mp3.
Je suis citadin et content de l’être.
Je ne supporterais pas ce doux bruit de fond des voitures. En fait, on ne l’entend plus. On ne perçoit plus que les pics de pollution.
D’entendre le roucoulement des pigeons, le chant des coqs à la campagne, m’excite.
Cela m’a amusé d’entendre les apiculteurs qui ont remarqué que les abeilles vivaient mieux en ville qu’à la campagne. Là, c’est une autre pollution qui entame le « savoir vivre » des abeilles.
Le rat des villes et le rat des champs :
Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D’une façon fort civile,
A des reliefs d’Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.
A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
- C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.