Je trouve très intéressantes toutes les critiques à la mondialisation, sauf quand elles ne sont exposées que par des tracts car je me refuse à n’être qu’une machine à bouffer du télégramme. Je ne vous dis pas cela comme une critique à ce que vous proposez contre la mondialisation dont vous parlez puisque, justement, mon parti-pris contre les tracts m’empêche de télécharger celui vers lequel vous nous dirigez. Si vous pouviez développer ce que vous pensez, je pourrais, peut-être, critiquer ou être d’accord, tout est possible.
Pour ma part, oui je pense qu’une certaine mondialisation est inévitable et même très bénéfique pour tout le monde. Celle qui est actuellement en marche est, au contraire, catastrophiquement préjudiciable. La cause en est assez simple à voir au final, bien que les solutions à promouvoir le soient beaucoup moins. Il n’y a actuellement, aucun principe de base, commun à tous les peuples, qui puisse réguler l’activité économique mondiale. Contrairement aux droits de l’homme, presque universellement reconnus ( il reste du travail à faire, bien sûr ), qui ont apportés une base solide sur laquelle ont pu s’appuyer les législations locales, dans l’économie la place est vide. Il n’y a aucune base rationnelle et juste qui puisse servir de socle à tout le reste.
Pourtant, le problème au niveau conceptuel ( qui est bien le premier à régler avant d’espérer pouvoir passer à la pratique ), la solution apparaît évidente, à mon avis. Déclarer des droits économiques universels de l’homme. Un exemple : toutes les délocalisations, qui détruisent les économies productives locales, ont, pour leur majeure proportion, leur origine dans le déficit démocratique ( droits des travailleurs, etc...) existant dans les pays qui les reçoivent et sans que ce déficit n’ait de répercussion sur les coûts de leur production. Bien au contraire, il se transforme en avantage commercial.
Le protectionnisme depuis l’intérieur leste et appauvrit toujours les économies qui le pratiquent. La mondialisation du protectionnisme ( si je puis dire ), entendue comme une compensation des échanges entre les pays ayant des coûts démocratiques différents me semble la seule voie possible. Compliqué, difficile, long à mettre en place, certes, mais inévitable si on ne veut pas avoir à choisir entre rabougrir la croissance ( la vraie ) ou se voir envahis de produits chinois et autres. Les avantages pour les travailleurs de ces pays seraient évidents aussi, puisque le déficit démocratique cesserait, peu à peu, d’être un avantage commercial important.
L’adaptation à la demande des marchés locaux auxquels ils sont destinés, des biens circulant sur le marché international devrait aussi être un facteur tenu en compte par ce système de compensation. Les gosses du monde entier n’ont rien à gagner à tous jouer avec les mêmes jouets, par exemple. Cela peut s’extrapoler à une grande quantité de biens culturels et de consommation.
Pour finir, tout cela ne peut être envisageable, sans un contrôle strict des marchés financiers et des échanges monétaires internationaux à travers, eux aussi, de ce système de compensation. Voila les idées de base que j’aimerai voir, pour ma part, prises en compte à l’heure d’aborder le problème de la mondialisation.
En résumé, la mondialisation est un phénomène inévitable mais pas celle du fou laissez-faire que nous vivons aujourd’hui. Le but de l’économie est, avant tout, d’éliminer la pauvreté, comme disait Keynes.
05/07 08:58 - JL
@ titi, et à tous ceux qui se réjouissent de la dette : Grèce : le gaz lacrymogène utilisé (...)
05/07 07:52 - JL
titi, certes, la dette ne date pas de sarko. Mais vous-même avez la mémoire sélective : (...)
04/07 20:43 - titi
Cela prouve que vous avez la mémoire courte : la dette ne date pas de Sarko. Et votre exemple (...)
04/07 20:33 - JL
titi, je suis en partie d’accord avec ça : « La dette, c’est avant tous les (...)
04/07 20:11 - titi
04/07 19:58 - titi
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