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Commentaire de eric

sur Les indignés, j'en suis !


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eric 28 juin 2011 19:34

Pour répondre a votre question initiale, je pense que le mouvement ne durera pas car c’est un produit marketing mal adapte. Planter des tentes pour attirer l’attention sur des problèmes de logement, cela donnait la même visibilité, mais il y avait un lien entre le problème et le mode d’expression. Et puis il y avait une « main d’œuvre naturelle » pour assurer les permanences.
Dans votre cas, on obtient aussi la visibilité avec une poignée de gens, mais cela fait trop touriste. Camping sauvage. Pendant les révolutions « colorées » cela a pu donner un résultat parce qu’il y avait vraiment du monde, que c’était très décentralisé, et autour d’un enjeu limite, fort et sur une courte période de crise.
Quand on a pas de troupes, et que l’on veut donner l’impression d’exister, il vaut mieux faire de l’événementiel court. Aller « s’indigner » ponctuellement. Au coup par coup. Sur des trucs précis. L’indignation, c’est une bouffée, un moment, être indigne 24h sur 24 ressort de la pathologie, Une personne normale s’indigne puis agit.
Maintenir une présence de permanents, sur les sites, dans la durée dépasse a mon avis les capacités de mobilisation des organisateurs. A partir de la, il suffit a n’importe quel groupuscule concurrent bien organise de faire une descente ponctuelle un jour ou il n’y a pas grand monde pour récupérer le bebe.
Qui plus est, si le mouvement se survivait a lui même, la tentation de récupération serait de plus en plus forte, et il y aurait toutes les chances pour qu’il se termine en crepages de chignons fratricides entre frères ennemis difficile a cacher, ce qui aurait évidemment un effet mediatique catastrophique.


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