@ easy
A mon tour de rire quand je vois que vous m’attribuez indûment l’injonction « Tokyo doit être évacuée » et qu’ensuite vous m’attribuez indûment l’injonction contraire.
Je comprends votre trouble si vous lisez cela.
J’ai envie de dire, relisez-moi, je ne fais aucune injonction, ni dans un sens, ni dans l’autre.
Mais passons.
Revenons à la question plus intéressante du sacrifice et du partir ou mourir.
Vous me dites que vous feriez le choix du rester et mourir.
Très bien. Total respect.
Sachez simplement que ce que les psys appellent l’effet de faux-consensus pourrait vous porter à penser que les Tokyoïtes pensent et font comme vous le feriez. Mais ce serait une erreur.
Je maintiens mon hypothèse mimétique. Elle est tout à fait congruente avec votre conclusion. Vous en faites une lecture subjectiviste. J’en fais une lecture mimétique. L’une n’est pas exclusive de l’autre.
Maintenant, concernant le temps pour mourir. Je pense que quelque chose comme ça peut être ressenti par tout un chacun. Je crois au destin. Quand c’est le moment, c’est le moment. Quand ce n’est pas le moment, c’est le moment.
Je sais que partir pour sauver sa peau a un je-ne-sais-quoi de pas glorieux. Les japonais apprécient les français qui restent au Japon. Néanmoins pour revenir à la phrase de Billy Wilder citée dans l’article susmentionné, phrase qui n’a rien de péjoratif pour les juifs optimistes (contrairement à ce que vous essayez de me faire dire (essayez d’ajuster le curseur de vos interprétations, ça vire parano des fois)), elle dit, je crois, suffisamment la pertinence de faire le choix et du pessimisme et de la survie.