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Commentaire de Ka Ren

sur Osez le phallus, ou le paradoxe de la clitocratie décomplexée


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Ka Ren 29 juin 2011 01:30

@ hommelibre :


« si le féminisme est un mouvement au-delà des genres et des sexes »
Encore une fois mes propos ont été raccourcis et donc détournés.
Le féminisme dénonce biensûr les inégalités en droits et les violences faites aux femmes ! Et il ne pourra cesser d’exister en tant que tel aussi longtemps qu’elles n’auront pas acquis les mêmes droits appliqués et la même considération que les hommes ; tant qu’elles auront un salaire inférieur de 27 % en moyenne pour un même poste, tant qu’il y aura envers elles des discriminations à l’embauche ; tant que la parité ne sera pas établie dans le partage des tâches ménagères comme dans tous les domaines ; et tant que nos pensées seront insidieusement formatées dès l’enfance par un sexisme quasi omniprésent !
 Ce ne sont pas les hommes qui sont montrés du doigt mais le système dans lequel nous évoluons tous, quel que soit notre sexe ! C’est l’égalité en pratique qui est réclamée et défendue, « au delà des sexes et des genres ».
 
Je regrette tout comme vous qu’il n’y ait pas plus de campagnes unitaires comme vous dites.
Ceci dit, en tant que féministe j’ai eu l’occasion d’assister à des campagnes concernant les hommes, telles que la pilule contraceptive pour homme, le congé paternité...

 En ce qui concerne une campagne « sur le plaisir sexuel (osez le clitoris et le phallus) », ça correspondrait plutôt à de l’information dans le cadre d’une campagne de libération sexuelle et de recherche du plaisir. Il n’y a en effet pas vraiment de rapport avec le féminisme et l’établissement d’une égalité des sexes.

 Pour ce qui est de la violence conjugale «  faite aux femmes et aux hommes  », le problème n’est pas tout à fait le même dans les deux cas. 
Il est biensûr important de rappeler que les hommes aussi en sont parfois victimes ; et les deux sont tout aussi condamnables !
Cependant, un peu moins d’un quart des faits de violences conjugales sont exercés sur des hommes. Pourquoi ? Parce-que ce phénomène n’est pas amplifié par un mode de pensée ambiant ancré dans la domination masculine, comme c’est le cas des violences faites aux femmes. ( Je pense qu’il s’agit là d’un autre problème : l’individualisme et la perte du respect de l’autre, et de la vie. Ca pourrait être le sujet d’un autre débat.)
Pourtant là aussi les hommes comme les femmes pâtissent de ce système sexiste et machiste. 
Tandis que les femmes ont plus de difficultés matérielles à quitter le foyer, et qu’elles ont plus tendance à rester dans la crainte et la résignation parce-qu’elle ont bien appris à obéir sagement, et qu’elles ne sont rien sans leur mari, les hommes eux ont encore plus de difficultés à parler des violences conjugales dont ils sont victimes.Car eux ont appris aussi très tôt qu’ils devaient être forts, courageux et maîtres dans leur maison. Ils ressentent alors encore plus de honte. 
Les femmes comme les hommes souffrent d’un sytème archaïque et matchiste qui en plus n’a plus aucun sens dans le monde d’aujourd’hui !
 Donc il est vrai à mon avis qu’homme et femme devraient s’unir dans une même lutte contre le sexisme banalisé et ses conséquences !!

Enfin, pour la misogynie et pour la misandrie, je dirais que les deux sont à bannir !
Il n’y a pas de sexes opposés mais bien plutôt complémentaires.

Bonne nuit
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