Sara, si vous m’avez lu comme vous le prétendez, vous aurez sans doute remarqué que j’ai toujours défendu le rétablissement des droits élémentaires des femmes, supprimés par le code Napoléon pendant 150 ans. Pour le droit de vote c’est une chose relativement récente pour les hommes comme pour les femmes. Il y a quelques siècles il n’y avait pas de droit de vote. Quand il a été décidé par la révolution française seuls les hommes disposant de certains moyens ont pu l’exercer, soit une petite minorité. Pour qu’il soit effectif pour l’ensemble des hommes il a fallu attendre la fin du 19e siècle. Donc cela a fait partie des batailles démocratiques, ce n’était pas un droit inné et ancien. Pendant longtemps les hommes n’étaient pas à la fête.
Si vous ne soulignez pas ma position maintes fois exprimée par laquelle j’affirme que les femmes ont été déclassées socialement par le code Napoléon et qu’il fallait corriger cela, alors c’est vous qui êtes de mauvaise foi.
Pour la question de génération, c’est un sale argument. Une forme de racisme. Mais ne comptez pas sur moi pour fermer ma gueule parce que vous êtes plus jeune que moi.
Le féminisme est critiquable, comme n’importe quelle idéologie. Renoncer à la critique ce serait renoncer à une liberté importante. Je n’y renonce pas.
Quand au passé, à l’Histoire, des femmes ont voulu changer la répartition des rôles. C’est leur droit et leur liberté. Des hommes le faisaient aussi. Pas besoin de dire pour cela que les hommes sont les mauvais et les femmes les éternelles victimes. Elles ont aussi soutenu ce système, elles ont envoyé leurs enfants au front, comme des mères palestiniennes sont aujourd’hui fières de voir leur fils devenir kamikaze. C’est comme ça.