Bonjour Sandrine,
Vous me donnez l’impression de sauter sur l’occasion pour dire votre problème sur les oeuvres nettement plus artistiques et surtout mobilières.
Exact ou pas, en tous cas, j’en fais souvent autant
Il est toujours possible de disserter sur quelque point commun aux châteaux et aux tableaux ou sculptures. M’enfin je trouve qu’il y a bien plus de choses qui les séparent.
Les châteaux « transportent » avec eux une notion de classe élitiste que l’on aurait décapitée (même si des milliers de néochâteaux et folies ont été construits un siècle après la Révolution). Il semble toujours un peu à ceux qui y habitent, qu’ils risquent un raccourcissement en cas d’embrasement social.
Il me semble que lorsqu’on regarde la Joconde, on ne pense pas trop à François 1er, à la noblesse, à la révolution, à la guillotine, à quelque infamie d’un camp ou d’un autre. On ne pense pas à la guerre civile en regardant le radeau de la Méduse ou en tournant les pages d’un livre écrit et tripoté par Cervantes.
On trouve des toiles dans les châteaux et des châteaux dans les toiles. Malgré cet effet, un tableau, à moins qu’il n’illustre une scène particulièrement aristocrate comme par exemple une chasse à courre, n’évoque ou n’appelle pas à quelque décapitation. On se passe les tableaux de mains en mains sans autre transcendance en tête que celle relative à ses qualités intrinsèques sublimées par le temps et la rareté, ainsi que par son prix de marché et ce qu’on peut gagner à spéculer dessus.
C’est une toute autre histoire avec les châteaux où, idéalement, afin de calmer tous les esprits, il vaut mieux placer des colonies de vacances ou des maisons de retraite, que des villégiatures trop privatives. Même en tant qu’hôtel de charme, c’est limite provocateur un château. On sera plus tranquille en investissant un moulin !
Hélas, les châteaux, à moins qu’ils restent strictement privés, doivent non seulement être entretenus voire retapés, comme les tableaux, mais ils doivent en plus être mis aux normes. Ce qui ne concerne pas du tout les oeuvres mobilières. Et là, c’est la cata pour les châteaux.
Un château ça vaut rarement plus de 10 millions et les travaux peuvent coputer autant pour à la sortie, ne rien valoir de plus.
Alors qu’une toile vaut souvent ce prix pour un coût de restauration et de conservation dérisoire.
Même les formules de défiscalisation ne suffisent pas à faire de bons coups et on se vautre plus souvent qu’on y gagne.
Les châteaux, ce n’est donc pas la meilleure combine comparée aux oeuvres mobilières.
Vous êtes affligée devant les désastres que subissent les trésors mobiliers.
Qui ne le serait pas.
Mais bon, chaque année, des millions d’artistes en produisent des millions.
Sans casse et disparitions, où les mettrions-nous ?
Allons-nous construire 5m de mur à hautes cimaises chaque fois qu’un artiste produit une toile ?
Est-ce qu’on doit insister dans cette voie où une croûte est très normalement mieux protégée et assurée qu’un être humain ?
C’est déjà miracle, fantastique, que les oeuvres survivent à leur auteur.
D’autre part, mais là je vais sur un terrain bien glissant.
Il se pourrait que la nourriture que nous offrent ces toujours mêmes oeuvres ou de toujours mêmes pattes ou écoles, nous figent en termes d’évolution.
L’art Nouveau a été frappé en plein vol par la guerre alors qu’il était tout en grâce et légèreté bien féminine si l’on veut. Ca a offert une place en or à l’art déco qui a été également été fauché par une guerre, pour laisser la place à autre chose encore.
Ces renouveaux qui ont fait suite à des fins peut-être prématurées, n’ont pas conduit qu’à des changements de forme ou de couleur. A chaque virage, c’est une foultitude de choses qui ont changé. Un coup c’était le bois, un coup c’était le métal. Un coup le bois français, un coup le bois exotique. Un coup on traçait à la main levée, un coup à la règle et au compas. Un coup le papier, un coup le tissu...
Si donc nous sommes actuellement en crise et comme coincés de toutes parts, qui sait si une opération en tabula rasa dans le domaine artistique ne conduirait pas à une explosion de nouvelles voies à explorer.
Arrhhh vous savez bien que oui.
Me voilà à presque souhaiter ces moisissures et autres mérules qui vous désolent, chère Sandrine.
Mais comment regretter que les vilains tyrannosaures n’aient pas été balayés pour laisser la place aux si délicieux humains ?
01/07 07:16 - Lisa SION 2
Bonjour Sandrine, j’aime à penser que vous ayez trouvé mon terrain suffisamment (...)
01/07 07:05 - Lisa SION 2
Peut on résumer, synthétiser la Bible en un mot ? oui ! poussière ou merde comme le dirait le (...)
30/06 23:07 - Sandrine Lagorce
30/06 22:50 - easy
Arrrrggggggg ! Ouh la la que j’ai mal ! Allez, gardons courage Sandrine Disons-nous (...)
30/06 22:48 - njama
ça y est ! j’ai trouvé la MAISON EN CARTON Youpi ! Vous rêviez d’une résidence (...)
30/06 22:00 - njama
@ Lisa manque à l’article, la photo d’une maison en carton ;-)
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