Merveilleuse justice américaine !
Nos journaleux, après s’être vautrés pendant 6 semaines sur la présomption d’innocence, après s’être régalés dans le sordide, viennent nous vanter cette justice américaine qui est en train d’avouer ses monstrueuses erreurs.
Voilà un homme détruit dans sa carrière, un très probable futur président de la république Française anéanti dans ses ambitions et dans son honneur, racketté de 6 millions de dollars plus les frais d’enquête qui sont à la charge de l’accusé, chose invraisemblable, la France humiliée et orientée dans une autre direction politique par les USA comme une petite république bananière d’Amérique du Sud, et la presse s’empresse de vanter la qualité du système judiciaire américain...Quel culot, et quelle dérision !
Il faut dire qu’elle a bien des choses à faire oublier, cette presse, et que son rôle, aussi bien en France qu’aux USA n’est pas bien reluisant. Tout en sous-entendus, en ragots complaisants, avec de ci de là un petit mot  condescendant pour l’hypothétique présomption d’innocence, visiblement réservée aux naïfs et aux fanatiques, cette presse est coupable sans circonstance atténuante, et je souhaite que chaque ligne dans chaque torchon soit l’objet d’un procès en diffamation, et que de lourdes amendes soient infligées. Encore aujourd’hui, elle ose dire que peut-être, peut-être, il y a eu quelque chose dans cette foutue chambre, mais on voit que le coeur n’y est plus, et elle a la tête bien basse et la queue entre les jambes.
Parce que le mal est fait.
J’ai encore aux oreilles les vociférations de la populace new-yorkaise quand DSK entrait au tribunal, les cris de la meute des soubrettes syndiquées dans les rues de la « grosse pomme » : ce serait comique si ce n’était pas tragique...
Je n’aime toujours pas DSK, et cette affaire nous aura permis de faire la lumière sur l’entreprise mafieuse qu’est le FMI. Elle aura aussi mis en évidence la turpitude de sa nouvelle directrice, et sa nomination,soudain beaucoup moins glorieuse, prend tout d’un coup une lumière nouvelle : qui a payé les 100.000 dollars à la grosse menteuse du Sofitel ?
Il reste à découvrir à qui d’autre le crime profite, et ils sont nombreux, Sarkozy au premier (petit) chef. Je suppose que la soubrette menteuse va devenir bavarde pour sauver sa peau, et qu’on va en apprendre de fort drôles dans les jours qui viennent.
Quand à la justice américaine,qu’ils se la gardent, et la suppression du juge d’instruction en France vient de prendre un coup dans l’aile.

Dernières nouvelles : on entend maintenant que DSK est une personnalité extraordinaire, avec une vision du monde et tout et tout, et qu’après tout il pourrait faire un bon candidat ! hypocrites, faux-culs, enfoirés !
Je vous recommande les propos de ce prototype de journaleux ce matin : Jean-Claude Bourdin, surr BFM TV : au moins trois fois il a répété que "les mensonges du passé n’interfèrent en rien sur ce qui s’est passé dans la chambre du Sofitel".
Avait-il autant de rigueur, dans les semaines passées, pour proclamer que le passé sexuel de DSK n’interférait en rien sur ce qui s’était passé dans cette chambre 2806 ?

En tous cas, si DSK se représente, Sarko va pouvoir remballer ses exocets. Il disait volontiers qu’il souhaitait l’avoir comme adversaire en 2012, pour lui balancer ses arguments salaces à propos de sa sexualité, ce qui lui aurait tenu lieu d’argument politique.
Je peux vous assurer que dans la campagne de 2012, on ne parlera plus jamais du zizi de DSK. Et il va falloir trouver de vrais arguments pour le contrer (d’ailleurs, il y en a...). Et même s’il ne se présente pas, il redevient un soutien formidable pour le PS, car désormais inattaquable sur sa vie privée.
C’est une revanche de l’histoire.
Ce matin, à l’Elysée, ça ne doit pas rigoler. Après le coup de poing dans la figure (dont plus d’un regrettera qu’il ne soit pas arrivé à destination), et la presque chute dans le caniveau, tout à fait prémonitoire, en tous cas de mauvaise augure, c’est un jour noir.
Quand aux 100.000 dollars de la soubrette, ils semblent liés à la drogue et à la mafia. Or, aux USA, qui dit drogue et mafia dit CIA. Je vous laisse envisager les conclusions qui vous viendront à l’esprit, sans négliger, bien sûr, la présomption d’innocence...Mais en quoi une soubrette du Sofitel a-t-elle besoin de 5 lignes téléphoniques en plus de son portable ? Pour un agent de la CIA, par contre, on peut l’envisager, sans même faire preuve de beaucoup d’imagination.