@Lilia Marsali
« Tout est écrit cependant rien n’est acquis, le choix est libre sans contrainte, le chemin est difficile et plus il est difficile plus il est utile à la compréhension du Créateur » comment pouvez-vous m’expliquez que rien n’est acquis de ce qu’est écrit ? C’est quoi l’acquis pour vous ? Et qu’est ce qu’est écrit ? Définissez-moi ce que vous entendez par chemin, sa difficulté, et compréhension du Créateur ?
D’abord pour comprendre quelque chose, il faut la saisir, êtes vous sûr que le Créature peut être saisi par notre compréhension, ou par notre sentiment, notre intuition, puisque l’essence du Créateur est insaisissable à l’entendement des hommes, d’après l’islam.
« plus les hommes et les femmes s"ouvrent à la conscience, conscience d’être en tant que sujet et en tant qu’expérience » c’est le genre de phrase, qui n’ont aucun sens, ou si vous voulez que l’on peut qualifier de pensée magique, on peut les interpréter selon l’humeur de jour. La conscience en voilà quelque chose que vous semblez bien connaître.
« Et l’on est proche de son Seigneur que lorsque l’on se détache de toute soumission aux êtres et aux choses en ne gardant ainsi que la substance sublime celle du coeur : l’Amour pour son Seigneur. » vous êtes dans l’abstrait, quelque chose que vous ne pouvez partager, à la limite, la comparer avec d’autres témoignages de même nature, mais en quoi vous pouvez en tirer une conviction sur une loi universelle ?
« Al Qassimi décrirait ce détachement comme une « colonisation »ou une emprise. Son expérience voilée par les incompréhensions de la prédestination : c’est apparemment de la colonisation ; cela s’expliquerait par la conséquence d’ actes du mal qui lui ont donné une vision, vision qui aurait pû être différente s’il avait choisi de s’affranchir des déceptions que lesdits actes lui auraient procuré. Et ainsi s’élever au dessus et exprimer sa liberté réelle. » vous portez un jugement sur une expérience personnelle et vous la confronté à une autre expérience personnelle, celle du croyant, en quoi celle-ci a plus de valeur que celle-là ? Les deux sont de l’ordre de l’intime, et de personnelle. Mais cela ne vous empêche pas d’estimer que Al Qassimi dans l’inachevé alors que le croyant est dans la bonne voie voire dans l’accompli.
Quand lui discute le dogme, vous, vous discutez son expérience personnelle. Lui se met au niveau des idées, vous, vous abordez le domaine de l’intime. Soyons d’accord sur la limite du champs de la discussion et respectons le pour pouvoir argumenter, sinon chacun pour raconter n’importe quoi et aller dans toutes les directions.
« Car en foi el Iman il est toujours intéressant d’aller jusqu’au bout de sa croyance, jusqu’à la mort, sans laisser son âme faiblir parceque des actes contraires aux croyances ( transmises puis acceptées) ont décidé qu’il en serait autrement. » Vous parlez de votre expérience, êtes vous prêt à vous faire massacrer au nom de Dieu, et vous reprenez la même idée dans une question bien directe :
« En revanche je souhaiterais que l’on m’éclaire sur un point : un homme qui met à éxécution d’en tuer un autre homme innocent, le tue : il devient un assassin. Qu’en est-il d’un homme innocent qui décide de ne pas mourir et protège sa vie en tuant celui qui se précipite sur lui pour le tuer ? »
la défense légitime est de l’assassinat pour vous ? A ce degré d’embrouille dans la compréhension des concepts humains dans votre discours je n’ose imaginer votre compréhension du divin.
Je vais vous répondre directement et sans détours, vous croyez à la prédestination, (thème bien traité par le motazilisme), se défendre d’une agression illégitime et tuez un agresseur peut être également interprété comme écrit, que la mort de l’agresseur est écrit et qu’il était prédestiné à cette fin tragique. Après tout, la fin d’une histoire peut toujours interpréter comme en veut, et ce n’est pas le plus important. Mais question, pourquoi se faire agresser par exemple ? Vous voyez, chacun son centre d’intérêt.
« Maintenant voilà la question que je souhaiterais poser : un athée l’est-il par désespoir ou par conviction »
Je ne pense pas que vous ayez besoin d’une réponse. Vous donner l’impression que vous avez déjà la réponse à vos questions.
Mais je vais jouer à votre jeu.
Je vais répondre à votre question par une autre question, et le croyant, l’est-t-il par désespoir ou par conviction ?
N’êtes vous jamais posé la question, ou il vous semble dans vos certitudes que la croyance est forcément une expérience spirituelle, une évolution comme vous dites. Donc l’athéisme si ce n’est pas une stagnation, c’est un non aboutissement de je ne sais qu’elle évolution, une expérience inachevée. Vos propos vous montre satisfait de vos connaissances, de vos croyances, tant mieux pour vous.
Vous procéder par un raisonnement simpliste : ou bien ou bien
vous opposez la croyance à l’athéisme ; j’en comprends que pour vous l’un est une bénédiction et l’autre une malédiction ou du moins une perdition.
Dans votre raisonnement, comme celui de beaucoup de gens qui veulent défendre leur religion, vous procédez pour faire un bilan comptable, ce qui positif dans l’une et ce qui est négatif dans l’autre. Et le résultat, croire à toujours du positif.
Et vous ne réalisez pas que certains de vos propos sont contradictions. La croyance n’est jamais une libération. Elle peut même être un tourment.
Les histoires (films et téléfilms notamment au mois de ramadan) qui font croire que la croyance est une bénédiction, un salut c’est de la pure idéologie, cela n’a rien à voir avec la foi.
Vous parlez de soufisme, et bien pour beaucoup, et après de long années, il leur arrive d’être tourmentés par le doute voire l’athéisme. Rien n’est si simple.
Quand je vous lis, je devine ( je peux me tromper) quelqu’un d’arrogant, comme si vous avez atteint le Saint Graal. Quelle prétention de votre part. Je vous cite « Exactement Omar tout est dans la prédestination », Vous en êtes sûr ? Et c’est quoi pour vous la prédestination ? Au nom de la prédestination, on peut exploiter, affamer et tuer, et justifier des richesses indues, ce n’est pas propre à l’islam. Un certain protestantisme y trouve sa joie de vivre, demandez à Bush.
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