Je voudrai rajouter quelque chose
C’est un article plein de pudeur.. finalement il est plus facile de parle de sexe que du cancer et de cela que ca engendre comme boulersements dans la vie d’un malade et de son entourage...
On est là se sentant impuissant, ne sachant que faire que dire... alors on prend des conseils de peur d’être maladroit et de pas pouvoir soutenir efficacement celui qui souffre...
et là, les conseils sont pour la plupart : il ne faut pas en parler ! (s’enquérir de la souffrance, de la peur du malade) et orienter les conversations sur autre chose... distraire, papoter pour ne rien dire, sourire, faire le pitre, se montrer fort !
En ce qui me concerne, confrontée à cela dans ma vie (des proches), j’ai eu tout faux là... j’ai pleuré comme une madeleine, ait materné (bon faut dire aussi que je suis plutot mère poule de nature :) ait fait le clown pour faire rire... enfin un méli mélo qui m’a laissé oscillante entre culpabilité de ne pas être à la hauteur et questionnement permanent lorsque ma spontanéité prenait le dessus...
et trouver ces bon dieu de mots pour faire comprendre à l’autre que l’on peut entendre les aveux d’abattement, d’effroi et de colère qu’il ressent... qu’il peut les exprimer et qu’il n’a pas à les réprimer pour « nous épargner » parce que dans cette p... de société le mot d’ordre est « souffre en silence », soit positif, ne pleure pas, ne crie pas.. tait tes émotions !
Des sociétés ou on ne crie pas, on ne hurle pas sa colère, on ne met pas en mots ce qui vous bouffe émotionnellement mais qui finit par s’exprimer en maux.. ne servent pas l’humain mais un modèle qui nie de plus en plus notre nature profonde...
Ne dis t’on pas d’une femme qui vient de perdre son mari et qui, stoique en apparence ne laisse couler que quelques larmes vite essuyées : quelle dignité !!!
et l’on s’étonne que les gens aillent mal !