Signalons simplement à l’auteur dont l’article révèle toute l’indigence de la pensée que si les femmes « forment (...) toujours la 4eme roue du carrosse » alors... elles sont absolument indispensables et ont un rôle de premier plan, vu qu’un carrosse ne peut rouler qu’avec quatre roues.
Je n’ai pas fait L mais S, mais je sais que l’expression exacte est « être la cinquième roue du carrosse ».
Quant à l’idée selon laquelle on devrait inciter les filles à faire S... et bien elle est déjà en œuvre ! L’une des mesures devant « inciter » les filles à faire carrière dans les sciences étant notamment une « prime » à la poursuite d’études en filière scientifique. Une mesure scandaleusement inégalitaire (puisque cette prime d’environ 2000 euros ne peut pas être touchée par un homme) présentée comme une mesure propre à favoriser... l’égalité ! Je me gausse !
Alors peut-être bien qu’en effet il y a un présupposé social qui pousse à orienter les filles vers les filières L et ES plutôt que vers la filière S (et pourtant, dans tous les lycées que je connais, il y a plus de filles que de garçons en S... mais il y a plus de garçons que de filles de ces lycées qui continuent en sciences après le bac), mais peut-être faut-il aussi envisager que les filles ont moins goût aux sciences que les garçons.
Et puis honnêtement, si un bac S était synonyme de poursuite d’étude en sciences, ça se saurait. Le bac S, aujourd’hui, c’est le bac polyvalent par excellence, c’est tout. Vous pouvez aller dans n’importe quelle école de commerce, dans n’importe quelle fac de « sciences humaines », philosophie ou autre, il y a de grandes chances que vous y trouviez une grande quantité de bacheliers S.