Voici des détails capitaux qui changent tout. Sir son blog Philippe Coste, correspondant de l’Express révèle des faits très étranges qui semblent conforter de façon magistrale la femme de chambre. A quoi joue Vance ?
Voici les éléments confondants :
Hormis le cafouillage incompréhensible de Nafissatou Diallo sur ses faits et gestes immédiatement après le rapport sexuel – avéré – dans la chambre, les procureurs reconnaissent devant Thompson, son avocat, que sa description d’une supposée agression est restée la même dans son premier témoignage à la police, aux infirmiers spécialisés du Saint Luke Hospital qui l’ont examinée, au Grand Jury qui a procédé à l’inculpation et encore aux procureurs ensuite.
Quant à sa conversation avec son mari délinquant dans sa prison d’Arizona, seule une phrase en a été publiée : « Je sais ce que je fais, il a beaucoup d’argent ». Thompson a demandé aux procureurs eux-mêmes si sa description de l’agression, durant cet appel, différait de ses autres récits. Réponse : non. Elle raconte la même version à son mari. Il existerait deux autres conversations avec ce dernier qui n’ont pas encore été traduites et visées par les procureurs, faute d’avoir pu trouver dans les temps un traducteur assermenté en Foulani.
Le New York Times évoque aussi des cafouillages de traduction simultanée lorsque les procureurs ont interrogé Diallo, qui parlait dans sa langue maternelle. Elle aurait arrêté elle même le traducteur, lors d’un interrogatoire, car il ne rapportait pas correctement ses propos.
Pourquoi le journal, organe central des fuites du District Attorney, sort-il ce détail maintenant ? Que signifie-t-il ? Qu’elle n’aurait pas tant cafouillé dans sa description des minutes suivant la supposée agression ? Un revirement des procureurs, qui ont été les premiers à décrédibiliser Diallo ? Une dernière tentative pour justifier leur suspicion envers DSK et chercher à obtenir une reconnaissance de culpabilité sur un des chefs d’inculpation ? Pour sauver la face ? Maintenir le doute sur DSK même en cas d’abandon des poursuites ? C’est à devenir fou…