Pourquoi la défense de DSK, présentée par le Figaro, est si peu crédible
Rappelons que contre toute attente de certains, et malgré toues les déclarations (souvenez-vous Champagne Mr DSK), le procureur maintient toutes ses accusations et l'enquête se poursuit. C'est effectivement un début de revirement au regard du tombereau d'injures déversée sur et de la si haute soi-disante décrédibilsation de la femme de chambre, et les avocats de la défense n'ont pu trouver mieux que « constructif » cet échange de trois heures qui n'a pas abouti à l'abandon des poursuites et ni à blanchir DSK comme tant de journaux le prédisaient. Il faut donc que les charges soient suffisamment importantes pour que l'affaire se poursuive.
Rappelons donc cette information. Le Figaro : Les discussions entre les deux camps ont dû être rudes. Mais « elles ont été très constructives », s'est borné à déclarer l'avocat après trois heures de discussions. Avant que finalement le bureau du procureur annonce que l'enquête se poursuit, et que toutes les accusations de crimes sexuels pesant sur Dominique Strauss-Kahn étaient maintenues pour le moment.
Nous pouvons retenir es deux informations essentielles : 1- l'enquête se poursuit et 2- toutes les accusations sont maintenues.
On ne peut faire une remarque atterrante dans cette histoire c'est que n'en est plus devenue qu'une seule discussion sortie de tout contexte, preuves, avant et après. Il n'y avait plus que deux théories simplifiées à l'extrême : agression sexuelle/relation consentie. Les discussions sont souvent violentes, mais tout le reste semble s'être envolé. Beaucoup d'approximations sont venues polluées les faits, mais si on prend un peu de distance, que l'on cherche et trouve les déclarations et faits du début de cette histoire on se rend compte qu'alors les choses se clarifient.
Le Figaro, de mercredi a présenté une version qui serait, selon lui, celle de la défense de DSK. Il va de soi que ce qui va suivre n'est valable qu'en regard de cette version et ne conviendrait pas si la défense de DSK en avait une autre.
Que disent officiellement Benjamin Brafman et William Taylor ? Deux choses importantes. D'une part, dès les premiers jours, ils ont affirmé qu'il n'y avait « pas de preuve d'une relation non consentie » entre leur client et l'employée du Sofitel. Puis, vendredi, les doutes affichés par le procureur Vance sur la crédibilité de Nafissatou Diallo provoquent une réaction enflammée de Kenneth Thompson, l'avocat de la jeune Guinéenne. D'autant que le New York Post prétend que la femme de chambre pourrait être une prostituée occasionnelle. Nafissatou Diallo a décidé de porter plainte contre le tabloïd pour diffamation. Aussitôt, Brafman et Taylor répliquent : « Il n'y a pas eu de dispute entre les parties parce qu'il n'y a pas eu d'échange d'argent ».
Le scénario qu'avance la défense de DSK, tel qu'a pu le reconstituer Le Figaro, est le suivant : l'ex-patron du FMI sort nu de sa douche le 14 mai, peu après midi, et se retrouve face à la housekeeper. S'en suit une brève relation sexuelle entre eux - DSK n'ayant a priori pas déjà rencontré Nafissatou Diallo lors de ses précédents séjours au Sofitel. Il boucle ensuite ses bagages et quitte le 28e étage pour un check-out à 12 h 28. Il n'est jamais question d'argent entre les deux protagonistes, dans cette version. Pas plus que de violence.
Telle est ensuite l'interprétation à laquelle se livrent les avocats : la femme de chambre, qui, elle, aurait l'habitude de recevoir une gratification en échange de ses faveurs sexuelles, retourne dans la chambre que DSK vient de quitter. Mais n'y trouve pas la rémunération escomptée. Elle aurait alors décidé de dénoncer un « viol ». Savait-elle, dans cette version, quel était le profil du client de la suite 2 806 qu'elle accusait ? Sa conversation avec son petit ami, un Gambien emprisonné en Arizona et sans doute épousé religieusement, suscite des interrogations. « Ne t'inquiète pas. Ce type a plein d'argent, je sais ce que je fais », aurait dit le surlendemain la Guinéenne à l'homme placé sur écoutes.
Comme dit plus haut, beaucoup d'oublis, beaucoup d'hors contexte, beaucoup d'approximations. Et puisqu'on a beaucoup parlé aussi de mensonges, notamment en ce qui concernerait le déroulement des faits de la part de la femme de chambre, en cherchant un peu on retrouve des documents qui se corroborent les uns les autres et l'on a alors une toute autre vision qui va démontrer de façon limpide que la version du Figaro (et de la défense ?) est très peu crédible. Veuillez bien noter les dates des éléments fournis.
Tout d'abord un texte essentiel dont la source est en anglais du 21 mai. Il s'agit du Center for Public Integrity reconnu pour son sérieux. Je vous mets la quasi totalité de sa traduction, bien que ce soit long, mais c'est important, que l'on trouve ici.
Selon deux personnes proches de l'enquête, la femme de chambre qui affirme avoir été agressée sexuellement par l'ancien chef du Fonds Monétaire International a été découverte dans un vestibule par une supérieure, après qu'elle se fut échappée de sa luxueuse suite,. Trois membres du personnel du Sofitel ont entendu son histoire et l'ont ensuite conduite au bureau de la sécurité de l'hôtel.
Ils l'ont décrite comme étant traumatisée, ayant des difficultés pour s'exprimer et inquiète de perdre son travail si elle portait plainte. La sécurité de l'hôtel a trouvé que son histoire était crédible et a appelé la police. La femme de chambre a également craché à plusieurs reprise sur les murs et le sol – ce dont ont été témoins des collègues de l'hôtel – alors qu'elle décrivait comment elle a été forcée d'exécuter des actes sexuels oraux sur Strauss-Kahn. Sa salive est en cours de test ADN et pourrait devenir une preuve cruciale dans cette affaire, disent ces sources.
Ces sources, qui se sont exprimées sous condition d'anonymat à cause de l'enquête en cours, ont apporté le premier compte-rendu détaillé concernant la plage d'une heure entre l'agression présumée et le moment où la police a été appelée. Il est certain que ce qui s'est passé durant cette heure sera mis en doute par les avocats de Strauss-Kahn, alors que les accusations criminelles seront avancées.
Ces sources ont affirmé que les mesures prises durant cette heure ont aidé à construire le dossier criminel et à appréhender le suspect avant qu'il ne s'enfuie du pays. Durant cette heure, le personnel du Sofitel a calmé la femme de chambre, l'a aidée à surmonter sa difficulté à décrire ce qui était arrivé, l'a interrogée de façon approfondie et a fait venir la police sur la scène [du crime] pour qu'elle effectue des examens médicaux-légaux.
Ces sources disent que la femme de chambre, décrite comme une immigrée ouest-africaine dans la trentaine, avait été normalement assignée au nettoyage d'un autre étage dans l'hôtel, mais qu'elle s'est récemment portée volontaire pour prendre en charge l'étage de la luxueuse suite de Strauss-Kahn après le départ en congé d'une collègue.
La femme de chambre a rapporté qu'elle est entrée dans la chambre de Strauss-Kahn, peu avant midi le samedi 14 mai, après qu'un employé du service d'étage l'eut assurée que la suite était vide. Elle a laissé la porte ouverte alors qu'elle commençait le nettoyage.
Elle a dit qu'elle a été surprise lorsque Strauss-kahn est sorti nu de la salle de bain. Elle a dit qu'elle lui avait fait ses excuses et qu'elle s'est retournée pour s'éloigner, mais que l'ancien patron du FMI l'avait attrapée par derrière et lui avait touché la poitrine, lui faisant remarquer qu'elle était très belle.
Cette femme soutient que Strauss-Kahn a claqué la porte de la suite et a engagé le loquet intérieur pour la verrouiller, la piégeant à l'intérieur. Elle affirme qu'il l'a traînée plus loin à l'intérieur de la suite et que lorsqu'elle s'est dégagée en essayant de s'échapper, il lui a baissé la tête de force pour qu'elle exécute des actes sexuels oraux.
Cette femme a fini par s'enfuir de la chambre et s'est cachée dans un vestibule, juste à l'extérieur de sa suite VIP à 3.000 dollars la nuit, tandis que Strauss-Kahn a quitté la suite à la hâte et s'est rendu en bas pour quitter l'hôtel.
Une responsable du nettoyage pour cet étage a trouvé la femme de chambre traumatisée peu avant 12h30, alors qu'elle se tenait debout près d'un placard à l'extérieur de la suite. La femme de chambre a dit qu'elle s'était cachée dans un vestibule jusqu'à ce que Strauss-Kahn parte et que sa responsable est sortie d'un ascenseur de service quelques instants plus tard pour un contrôle de routine de l'étage.
Cette responsable a essayé de calmé la femme de chambre et a établi ce qui s'était passé, la ramenant dans la suite de Strauss-Kahn, où elle est devenue visiblement bouleversée. La femme de chambre a fait part de son inquiétude, durant au moins l'une de ses conversations avec sa responsable, sur le fait qu'elle pourrait perdre son emploi parce qu'elle était entrée dans la chambre d'un client, ont dit ces sources.
Toujours selon ces sources, la responsable d'étage a rapporté que la femme de chambre avait la nausée et qu'elle tremblait. Dès que la responsable a établi qu'une agression s'était produite, elle à appelé l'une de ses supérieures affectées au nettoyage, qui répondait à un appel intérieur et est arrivée à l'étage.
Lorsque la plus gradée des responsables du nettoyage a eu assez de détails de la part de la femme de chambre pour penser qu'un acte criminel avait été commis, elle a fait venir un agent de sécurité dans la chambre.
L'agent de sécurité a interrogé la femme de chambre, obtenant des détails complets sur ce qui s'était passé dans la suite. Tout au long de l'interrogatoire, la femme de chambre paraissait traumatisée et a craché à plusieurs reprises sur le sol et sur les murs. A un moment, elle s'est rendu dans la salle de bain pour essayer de vomir. Sa salive a été plus tard prélevée sur les murs et la moquette pour servir de preuve.
L'agent de sécurité de l'hôtel a ensuite alerté le responsable de la sécurité de l'hôtel, un ancien responsable du maintien de l'ordre, qui a mené un autre interrogatoire, lequel a été par moments suspendu parce que la femme était devenue de plus en plus traumatisée et malade, ont dit les sources.
La femme de chambre a réitéré ses inquiétudes d'être licenciée et s'est demandé si elle devait même porter plainte.
Toujours selon ces sources, le chef de la sécurité a pris la décision d'appeler la police de New York et une ambulance, après avoir établi qu'il y avait assez de preuves qu'un acte criminel avait été commis et que l'histoire de la femme de la femme de chambre avait été constante durant les quatre conversations qu'elle a eues avec les employés de l'hôtel.
Les quatre interrogatoires et les efforts répétés pour calmer cette femme ont pris environ une heure. La police a été appelée vers 13h30.
Venons en d'abord à ce qui est corroboré. Le point très important qui indique qu'elle croyait la chambre vide est corroboré par le garçon qui a témoigné et que ce n'est que par hasard qu'elle se trouvait là (surclassement à la dernière minute, il aurait donc dû être dans une autre suite, ce qui élimine le complot ou la préméditation, déjà). L'Express du 16 mai : Selon la direction de l'hôtel new-yorkais, c'est par un enchaînement de hasards que DSK et la femme de chambre se sont retrouvés face à face.
La femme de chambre et Dominique Strauss-Kahn ne s'étaient jamais rencontrés avant le 14 mai. Selon la direction du Sofitel de New York, DSK devait occuper, pour la nuit du 13 au 14 mai une chambre classique. Ce n'est qu'au dernier moment qu'il a bénéficié d'un surclassement gratuit dans une suite inoccupée. Habituellement, "Ophelia", une Guinéenne de 32 ans, ne faisait pas le ménage à cet étage de l'hôtel. Ce n'est qu'à la suite d'un problème d'effectifs qu'elle a été amenée à s'occuper de la suite 2806 attribuée à DSK.
Le Point du 19 mai : Un nouveau témoignage dans l'affaire DSK
De source policière, un employé du Sofitel était présent dans la chambre et aurait dit à la victime présumée qu'elle pouvait y entrer S
amedi, un employé du Sofitel de New York était déjà dans la suite occupée par Dominique Strauss-Kahn lorsque la femme de chambre qui accuse l'ancien patron du FMI de l'avoir agressée sexuellement est entrée, ont dit, mercredi, une source policière et une source proche du groupe hôtelier. La victime présumée de Dominique Strauss-Kahn s'est présentée samedi devant la suite 2806 du Sofitel de Manhattan et a constaté que "la porte était entrouverte", a expliqué la source policière./La jeune femme "a poussé la porte, un employé était en train de débarrasser le petit-déjeuner dans la suite et il lui a dit qu'elle pouvait nettoyer la chambre", a poursuivi la source proche du Sofitel. L'accusatrice de DSK est ensuite "revenue dans la chambre avec son chariot et l'autre employé est parti", a ajouté cette source.
Mais ce n'est pas tout. Un autre élément corrobore ces textes. Il s'agit de l'interrogatoire à l'hôpital de la femme de chambre. Le Monde : Susan Xenarios s'en va en vacances en Grèce, le plus loin possible de New York. "Cette affaire me rend folle", nous confie la directrice du Crime Victims Treatment Center (Centre de traitement des victimes de crime, CTVC), à l'hôpital St. Luke's-Roosevelt de Harlem, au nord de Manhattan.C'est elle qui, la première, a examiné Nafissatou Diallo, conduite par les policiers du NYPD, samedi 14 mai, quelques heures après avoir déposé plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, alors directeur du FMI. C'est elle qui a recueilli le premier témoignage dela femme de chambre de l'hôtel Sofitel, évoqué par le New York Times, mardi 5 juillet.
[…] Mme Diallo est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée, nous dit Mme Xenarios. Elle ne savait manifestement pas qui était la personne qui l'avait agressée lorsqu'elle est arrivée aux urgences. Elle était capable de parler et se montrait coopérative." […] La directrice du CTVC, qui accueille essentiellement des victimes de crimes sexuels et de violences domestiques, refuse de donner plus de précisions, mais ajoute : "Je n'ai pas mis en doute son témoignage. Et notre équipe est constituée de personnes formées et très expérimentées pour écouter les personnes ayant été violentées. Le verdict des procès correspond généralement à nos diagnostics."
Le New York Time du 5 juillet parle d'un rapport où il y a le témoignage de la femme de chambre à l'hôpital. Sa version est identique à celle plus haut. Un point de divergence qui ne semble pas clair pour l'auteur de l'article c'est qu'elle dit que DSK s'est habillé et est parti. Dans cet article n'indique si elle l'a vu faire ou si ce n'est qu'un constat : the patient “reports he got dressed” and “left the room, and that he said nothing to her during the incident.” La traduction est que « la patiente rapporte qu'il s'est habillé » et « a quitté la chambre » et qu'il n'a rien dit pendant l'incident. La position des guillemets et les conjonction de coordination trouble la lecture. Est-ce le constat d'une évidence qu'il s'est habillé et puis est parti, ou est-ce qu'elle était dans la pièce quand il s'est habillé ?
Autre éléments très importants, les clefs magnétiques. Le Figaro : Les expertises des cartes magnétiques donnant accès aux chambres montrent que l’employée ne serait pas allée faire le ménage dans une autre chambre avant de déclarer l’agression, comme le laissait entendre sa dernière version. D’après les relevés de ces cartes, saisis dans les ordinateurs de l’hôtel, la femme de chambre a nettoyé la suite 2820, au 28ème étage, avant d’entrer dans la suite 2806, au même étage, à 12h06. Elle croise alors un employé du room service qui lui indique que la voie est libre.
Puis, après 12h26, la clé magnétique de l’employée ouvre successivement la suite 2820 - pendant une minute au plus - puis la 2806. Le scénario serait donc le suivant : Nafissatou Diallo, après avoir quitté précipitamment la suite occupée par DSK, se réfugie dans la chambre 2820 qu’elle sait inoccupée, avant d’être trouvée par la responsable de son étage. Sa supérieure hiérarchique la conduit alors dans la 2806 pour qu’elle lui explique ce qui vient de se produire et qu’elle reprenne ses esprits. Telle est la version donnée d’emblée aux enquêteurs par la responsable d’étage du Sofitel et par Nafissatou Diallo.
Comme vous le voyez en lisant ces documents dont ceux qui sont bien antérieurs à la lettre de Vance ont est abasourdis. Notez qu'entre les versions disons pour simplifier du Figaro et celle de la femme de chambre il y a deux points communs :
- relation sexuelle
- la femme de chambre a quitté la chambre. Dans la version du Figaro ce n'est pas dit ainsi c'est juste indiqué qu'elle est revenue chercher son argent.
Etudiant un peu la version du Figaro. La femme de chambre entre, voit DSK nu (ou non) spontanément sans parler lui fait une gâterie, juste après s'en va, revient, ne trouve pas sa gratification s'énerve et porte plainte. Il n'est pas question d'argent. Cette version fait très fort car elle veut donc nous dire que la femme de chambre est une prostituée (puisqu'elle attend de l'argent de ses actes) mais n'est pas prostituée pour DSK puisqu'elle ne demande pas d'argent. La première question qui vient à l'esprit c'est est-ce compatible ? Puisqu'il n'était pas question d'argent entre DSK et cette femme, cela veut tout simplement dire que DSK considère comme très normal, que sans aucune discussion une femme se mette à genou avec plaisir et lui fasse un petit plaisir. Si cette version était vraie imaginez une seconde de ce que cela veut dire de cet homme vis-à-vis des femmes. C'est inimaginable. Il suffirait qu'il se montre pour qu'une femme tombe à genou. Il n'y a même pas de scène de séduction, un verre, une demi-heure de discussion, rien. A genou et suce ! Autre hypothèse il la prend pour une prostituée mais ne peut le dire car c'est punissable par la loi. Cependant il y a de très gros hics dans cette version.
1- pourquoi la femme de chambre venue faire la chambre, ressort-elle ? La version dit que DSK s'habille et sort. Si c'est une prostituée/non prostituée mais femme de chambre comme il est parti ou va partir, elle reste dans la chambre pour finir son ménage. Mais dans cette théorie il faut faire coïncider les choses, donc comme elle est partie, elle est revenue et comme il n'y a pas de dollars sur la cheminée elle porte plainte.
2- Cela pose une autre question. Il faudrait qu'elle sache à l'avance que DSK, ou le suppose, serait un habitué qui saurait où mettre l'argent pour qu'elle le retrouve, tout en constatant qu'il est évidemment absurde que soit elle ne demande pas avant, soit en partant - et bien sûr pour quelle raison quitte-t-elle la chambre ? - pour quand elle revienne elle trouve ce qui lui est dû. Cela est tout simplement absurde.
3- là où cette théorie ne peut pas être crédible c'est concernant les deux derniers points. Elle serait revenue dans la chambre et c'est là qu'elle aurait constaté que le petit paquet n'y était pas. Or - et là il y a un témoin, et une preuve magnétique - une fois sortie - au fait contrairement aux fausses informations elle ne s'est pas réfugiée dans un réduit et cela n'a pas duré une demi-heure mais quelques minutes. Elle a dû se réfugier une minute le temps que DSK parte dans la chambre qu'elle savait vide, ce qui a été dit ailleurs - et que les horaires des clefs magnétiques confirment (une minute après 12 h 26 ce qui est parfaitement dans le timing de cette possibilité ) Cette femme a fini par s'enfuir de la chambre et s'est cachée dans un vestibule, juste à l'extérieur de sa suite VIP à 3.000 dollars la nuit, tandis que Strauss-Kahn a quitté la suite à la hâte et s'est rendu en bas pour quitter l'hôtel. Une responsable du nettoyage pour cet étage a trouvé la femme de chambre traumatisée peu avant 12h30, alors qu'elle se tenait debout près d'un placard à l'extérieur de la suite. - elle ne rentre qu'avec sa supérieure dans la suite. Comment peut-elle donc ne pas voir le petit paquet et prendre sa décision de porter plainte si elle n'est pas retournée dans la suite et si elle a été trouvée avant ? C'est tout simplement impossible. Or les clefs magnétiques semblent formelles. Elle n'est pas retournée deux fois dans la suite. Une seule fois et accompagnée, ce qui détruit la possibilité d'avoir maquillé la scène. Et non seulement il y a les clefs mais il y a aussi le témoignage de sa supérieure.
4- comment est-il possible qu'elle ait porté plainte pour se venger alors qu'elle ne pouvait pas savoir qu'il n'aurait pas déposé le cadeau puisqu'elle a été trouvée tétanisée avant de retourner dans la chambre ? C'est une impossibilité à laquelle s'ajoute une forte probabilité d'impossibilité. Cette femme de chambre ferait donc des gâteries pour arranger ses fins de mois, elle ne serait donc pas sentie agressée, mais juste à cause d'une somme qu'elle n'aurait pas touchée elle allait porter plainte se dénonçant par là à son hôtel comme prostituée, hôtel qui à cause de la plainte risquerait de voir sa clientèle fuir et évidemment lui en serait reconnaissant en la mettant dehors. Elle entacherait sa réputation, elle perdrait sa place, elle se heurterait à une homme sans doute puissant puisqu'il peut s'offrir une suite à 3 500 € juste pour une somme jamais compensée par les risques ? Qui peut croire une bêtise pareille ? (Cette responsable a essayé de calmé la femme de chambre et a établi ce qui s'était passé, la ramenant dans la suite de Strauss-Kahn, où elle est devenue visiblement bouleversée. La femme de chambre a fait part de son inquiétude, durant au moins l'une de ses conversations avec sa responsable, sur le fait qu'elle pourrait perdre son emploi parce qu'elle était entrée dans la chambre d'un client, ont dit ces sources.) Mais en plus elle ne voulait pas porter plainte ! (La femme de chambre a réitéré ses inquiétudes d'être licenciée et s'est demandé si elle devait même porter plainte.)
Ce qui est hallucinant c'est que nous avons le témoignage du garçon qui dit que la chambre est vide et conforte la version de la femme de chambre, nous avons le témoignage de sa supérieure qui la trouve dans le couloir à 12 h 30 - ce qui crédibilise cet article du 19 mais car les clefs donnent à peu près le même horaire or ces résultats ne sont connus qu'un mois et demi plus tard et si ce fait est vérifié on peut supposer que les autres devraient l'être -, nous avons les horaires des clefs, nous savons quelle n'a pu avoir le temps de savoir s'il y avait un cadeau puisqu'elle a été retrouvée prostrée avant de retourner dans la chambre, nous savons qu'elle ne voulait pas porter plainte, c'est-à-dire que toute cela, tout ce qui passe en dehors de la chambre confirme le témoignage de la femme de chambre par les faits (clefs) par les témoignages de deux personnes. De ce fait cela infirme la théorie du Figaro de façon formelle et définitive. Mais ce n'est pas tout. Dans cette incoyable histoire, elle a été vue dans un état désastreux par cinq personnes au moins, avec à chaque fois la constatation de son état, un témoignage qui varie peu, un spécialiste de la sécurité qui l'interroge et trouve vraisemblable son histoire, des spécilaistes à l'hôpital de viol et d'agressions sexuelles, qui la croient et tout-à-coup, alors que les témoignages prouvent ses déclarations de son entrée dans la suite de DSK, ce qu'elle a fait ensuite, le procureur envoie une lettre l'accusant d'avoir menti sur cette chronologie alors qu'il y avaient les autres témoins, qu'il n'attend pas l'analyse des clefs et il se trouve ainsi avec une variation des faits présentée comme entraînant le mensonge de la première version alors que c'est cette seconde version qui n'est pas la bonne. Cela est une très grande interrogation. On sait qu'il vient de perdre deux procès dont un pour viol et complicité contre deux policiers. Il sait que connexement à cette affaire la femme de chambre a menti, bien qu'elle n'ait pas varié sur les faits en eux-mêmes, ce qui s'est passé avant et après et ce qui est corroboré par des témoignages et les clefs magnétiques, on se demande s'il n'a pas volontairement fusillé l'enquête car les autres mensonges faisant peser un poids trop lourd lors du procès où il faut 12 jurés sur 12 il aurait voulu se préparer ainsi une sortie en faisant plonger la victime car il aura été trop vite au début et que c'est la voie pour s'en sortir.
Si la version du Figaro est celle de la défense alors elle est très peu crédible. Ce qui est effarant c'est que le temps a transformé un ensemble d'informations en deux seules théories hors sol : agression ou consentement. Tout ce que l'on a vu, lu, ce récit de ce nombre très important de témoins qui interrogent cette femme de chambre, le rapport de l'hôpital, les témoins comme le garçon, tout cela a complètement disparu. Ou remplacé par des approximations : restée prostrée pendant une demie heure dans un placard, alors que c'est quelques minutes dans le couloir avant d'être trouvée. Ce n'est plus qu'une question de parole cotre parole avec une menteuse finie. Terminé.
Cette histoire est une bien triste histoire, tragique et déstabilisante. La longue enquête qui est sortie le 21 mai est éclairante. Elle est compatibles avec les déclarations à l'hôpital,- la femme de chambre a été considérée à ce moment non seulement comme crédible par quatre personnes différentes de l'hôtel dont un responsable de la sécurité, en fait deux, par l'équipe spécialisée de l'hôpital, on a des photos de ses ecchymoses vaginales, - compatible avec les cartes magnétiques . Elle est compatible avec le témoignage de la femme de chambre. Elle est compatible avec la disposition des lieux comme l'a prouvé Libération le 7 juin. Mais elle a disparu de la circulation. Il n'y avait plus qu'une menteuse, ces six, dix personnes, n'existaient plus, plus qu'une menteuse toute seule, sans éléments matériels comme l'ADN, le sperme mêlé à de salive, les clefs magnétiques, plus rien. Une menteuse.
Cette version restera très douteuse tant que l'on aura pas répondu avec des arguments convaincants à ces questions :
- Pourquoi la femme de chambre a-t-elle quitté la chambre ?
- Comment pouvait-elle savoir qu'elle n'avait pas de petit cadeau puisqu'elle n'est pas retournée dans la chambre avant qu'elle fût trouvée par sa responsable ?
- Comment pouvait-elle dénoncer une agression pour se venger avant de savoir qu'elle n'aurait pas eu de gratification ?
- Comment se fait-il que les témoins disent qu'elle ne voulait pas porter plainte si c'était sa volonté de se venger ?
- Si elle était consentante et que ce n'était qu'un passe-temps pour se mettre du beurre dans les épinards, pourquoi prendrait-elle le risque de dévoiler ce passe temps à l'hôtel en portant plainte (rémunérée ou non) pour quelques billets et de se faire mettre dehors alors que l'avantage de la vengeance est considérablement inférieur aux risques ?
- Comment peut-on à la fois s'offrir comme cela et espérer un cadeau sans ne rien demander ? Ou comment peut-on être à la fois une prostituée sans en être une ?
Il nous reste un peu plus de dix mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution du jasmin.
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- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard,Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin) …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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