quelques informations complémentaires.
Aucune décision ne devrait être prise lors de l’audience de Dominique Strauss-Kahn devant un tribunal de New York le 1er août, estime l’avocat de l’ancien directeur général du FMI inculpé de tentative de viol.
Dès le début de l’affaire, en lisant son portrait dans les journaux, Dorchen voit le coup venir : « J’étais certaine qu’il y aurait un problème au niveau des conditions dans lesquelles elle a obtenu l’asile politique. Ça arrive tout le temps à New York. L’avocat qui lui a permis d’avoir ses papiers, on le connaît ici. C’est un homme sans scrupules, qui démarche ses clients dans les mosquées ou dans les restaurants fréquentés par les musulmans d’Afrique de l’Ouest, et qui fait payer ses prestations plusieurs milliers de dollars. Il les pousse à dramatiser leur situation, voire à inventer des faits pour réciter par cœur des récits fabriqués devant les autorités d’immigration. Il prétend à tort faciliter les démarches. C’est scandaleux, car il joue sur la crédulité de gens désespérés. Dans le cas de Nafissatou, ce n’était pas nécessaire puisqu’elle aurait eu, de toute façon, un statut politique : toutes les femmes victimes d’excision le reçoivent automatiquement, c’est la loi. » En arrivant aux Etats-Unis, Nafissatou a donc été escroquée par un « notario », comme on appelle ces pseudo-notaires, en réalité des charlatans qui font du business sur le dos des immigrés en mal de papiers officiels.
Selon Dorchen, elle paie également au prix fort sa relation avec un détenu de l’Arizona et la conversation enregistrée où elle lui a dit : « Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais. Le type a beaucoup d’argent. » Dorchen est convaincue que Nafissatou a été naïve et que la citation interceptée ne veut rien dire. « La langue peule est compliquée, il y a beaucoup de nuances et j’aimerais bien voir la traduction exacte ainsi que le traducteur. Ça a pris des semaines à retranscrire, ces conversations. » Selon elle, le mari de Nafissatou était « peut-être un brave type » quand elle l’a épousé, mais le fait qu’elle ne soit pas au courant de ses trafics de drogue ne la choque pas. « Il devait s’en servir comme d’une banque, d’où les 100 000 dollars retrouvés sur son compte. Elle s’est fait avoir. » Ce ne serait pas la première, ni la dernière…