@ Mor au Con : "
L’explication de tous les maux qui rongent la Démocratie, jusqu’à ceux provoqués par une conception criminelle de l’économie comme l’est le libéralisme économique, tiennent en peu de mots dans la réponse à la question : connaît-on ce que sont les principes de la Démocratie et les défendons-nous ?
Les remèdes sont infiniment plus complexes mais il est totalement illusoire penser pouvoir rétablir les droits des personnes en cédant à un relativisme romantique qui pose une équivalence entre des régimes de principes totalitaires et d’autres de principes démocratiques. A la base, il y a toujours une question de principes."
Je suis d’accord, pour savoir pourquoi ce que nous appelons Démocratie ne fonctionne pas, il faut en connaître les fondements.
Tout d’abord, il existe plusieurs formes de démocratie. On le dit peu souvent. La forme communément admise et débattue, est la démocratie représentative. Avec éléctions au suffrage universel direct, trois pouvoirs supposés indépendants, et services déconcentrés Etat, Régions, Départements, Mairies, Cantons...Ca, on connaît.
Les fondements philosophiques qui accompagnent cette forme de démocratie viennent des Lumières et des Libéraux (politique) du 19ème siècle. Leurs objectifs était de contenir les mouvements populaires insurrectionnels. Ils ont choisis le choix du suffrage à bulletin secret, d’abord indirect et censitaire, pour laisser l’apanage du vote aux classes aisées car la foule populaire faisait peur aux privilèges de la bourgeoisie. Et de fait, les pères fondateurs furent des banquiers, notables, propriétaires terriens qui dans la Constitution, sauvegardaient leurs intérêts de classe.
Je résume grossièrement, mais il a fallu que le peuple y croit et y consente. Alors c’est là que la propagande politique entra en jeu, pour ne réduire la démocratie qu’à liberté d’expression et vote. Là où au final, c’était profondément antidémocratique. Car ils s’assuraient le pouvoir sans plaques tournantes, contre le peuple qui lui, n’était pas amené à régner.
Les philosophes, prenons Rousseau : le souverain est le peuple, mais le peuple riche, qui impose la dictature de la loi comme éloge de la volonté générale, contre quoi celui qui a mal voté doit s’excuser devant la collectivité d’avoir mal pensé.
Montesquieu pensait la loi comme le seul souverain, dévolue aux franges cultivées de la population. Pour lui, ce n’est pas la démocratie le meilleur régime, car elle est démagogique (populaire). Il écrivait pour la République au service de l’aristocratie.
Locke, par exemple pensait la liberté comme celle d’entreprendre et de conserver la propriété privée...Que dire de Tocqueville, qui, je l’ai déjà dit, pensait à freiner le développement de l’égalité dans la démocratie.
Ainsi, le vote est devenu la reproduction du pouvoir des élites, cela a commencé en 1776 aux Etats-Unis, et la Révolution Française s’en est inspiré. D’ailleurs, nombre d’articles de la Constitution de 1958 en sont imprégnés.
On ne débat que trop peu sur la démocratie directe, la démocratie participative, celle qui n’a jamais été acceptée par les élites car citoyenne. Ce n’est pas du relativisme romantique, juste de la philosophie politique :)
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