@L’auteur ?
La crédibilité de la Criirad reste à être établie.
Par exemple :
Il y a un an Arte a proposé un documentaire de Laure Noualhat de « Libé » sur les
déchets radioactifs.
Documentaire mémorable par certains passages.
Enquêtant sur des pollutions nucléaires dans l’Oural, sur la rivière Techa,
suite à différents accidents nucléaires historiques. On voit un technicien
Criirad gambader avec un compteur Geiger à la main.
Il est sensé se balader
sur un terrain fortement contaminé. Dans ce cas la moindre des choses est de
porter des sur bottes en plastique et une blouse, pour que tout cela puisse
ensuite aller dans les déchets nucléaires à retraiter (incinérer-ça se fait- ou
laverie spécialisée) cela a surtout l’avantage de ne pas contaminer le voisinage
avec ses vêtements et ses chaussures. Point de tout cela. Il ne porte pas de
dosimètre, il ne sait pas s’il se fait griller ou non. Il déplace son compteur
un peu n’importe où, au sol, plus haut. Alors que lorsque l’on fait une telle
mesure il y a une hauteur réglementaire à adopter de telle façon que l’on sache
de quoi on parle, en principe (sauf erreur) c’est 80cm la hauteur des gonades,
les parties les plus sensibles aux radiations. Son compteur grésille à fond,
l’aiguille est à saturation. Lorsque l’on emploie un voltmètre, on règle le
calibre sur une valeur adéquate, si l’on veut mesurer du 240 volts, on se met
sur le calibre 600V, et pas sur le calibre 20V, sinon on ne mesure rien. C’est
ce qu’il fait, le compteur n’a pas le bon calibre, le technicien ne peut rien
mesurer. On voit que l’aiguille est dans le rouge !! Terrible, atroce.. !Sauf
que le rouge en question ça ne sert uniquement que pour vérifier la charge de la
batterie de l’appareil. Enfin de l’enfumage complet du pauvre téléspectateur.
Le technicien fait un prélèvement de terre, il faut cela à mains nues, alors
que la moindre des choses serait de mettre des gants. Il met son prélèvement
dans un emballage qui n’est conforme à aucun standard. Et il exporte cela de
France en Russie, sans demander aucune autorisation. L’importation de déchets
nucléaires est interdite en France, c’est la plus grosse amende prévue par le
Code Pénal dans les 8 millions d’euros.
Arrivé dans son labo du côté de
Valence il ressort son prélèvement à mains nues pour analyses. Et là il trouve
des becquerels de césium.
Mais que devient son prélèvement ? Le remet-il à
l’ANDRA comme la Loi le prévoit ? Ou ce prélèvement va-t-il constituer un
élément dans un stockage pirate de déchets nucléaires hors du contrôle des
autorités, ou finir dans un fossé du coin ?
Mais je vais terminer avec
l’histoire fabuleuse du type de la Criirad qui importe des déchets nucléaires en
France en provenance de l’Oural.
Il faut savoir qu’il y a une réglementation
européenne sur la radioprotection, c’est la directive de l’UE publiée au JO de
l’UE le 29 juin 1996 (114 pages je peux vous la mettre à disposition), 10 ans
après Tchernobyl (les rédacteurs ont fait attention à ce qu’ils écrivaient...),
la synthèse de 60 années de recherches en radioprotection et de milliers
d’études dans le monde.
On peut disposer chez soi, sans déclaration
particulière 10kBq de césium 137 à condition que la concentration de ce
radioisotope soit inférieure à 10kBq/kg. Et comme cela il y un tableau qui donne
les valeurs max admissibles, isotope après isotope. Heureusement qu’il y a une
limite inférieure à la déclaration, ça permet d’avoir chez soi un réveil matin
avec des aiguilles phosphorescentes, ou un morceau de granite breton.
Si
l’on reprend la vidéo de l’émission de Laure Noualhat, et que l’on estime la
quantité de terre/boue prélevée, de l’ordre à vue de nez de 2 kg, avec une
concentration de 4kBq/kg..
Soit inférieur à ce qui peut être assimilé à un
déchet.
Donc ce déchet sensé être ramené en catimini, ce n’était rien du
tout !
C’est de l’enfumage complet du péquin moyen.
Maintenant à Ramsar, en Iran au bord de la Caspienne, les habitants se prennent naturellement jusqu’à 260mSv/an, et ils ne tombent pas comme des mouches !
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