Allons un peu plus au fond des choses, ce que ne fait pas cet article.
Le Zyprexa fait partie des nouveaux neuroleptiques dits « atypiques » dont l’ancêtre commun est le Solian. Leurs résultats sont supérieurs aux « vieux » neuros (haldol, etc.) comme le dit doctory.
Pourquoi ? Ce ne sont pas des molécules miracles, mais comme ils ont beaucoup moins d’effets secondaires, le patient est moins tenté d’arrêter son traitement, tout simplement !
Or, en psychiatrie, le gros problème c’est les interruptions de traitement. Pas mal de patients arrêtent leurs médicaments pour plusieurs raisons : Quand ils se sentent mieux ils ne voient pas la nécessité de continuer. Ou dans certains délires, le médicament est là pour les empoisonner. Ou encore, plus réel, les effets secondaires sévères les découragent. Avec comme résultat inévitable la rechute et la ré-hospitalisation. L’avantage des nouveaux neuros est de réduire voire d’éviter ce scénario bien connu.
Alors c’est vrai, le Zyprexa, s’il ne déclenche pas automatiquement des diabètes, a un effet indésirable majeur : la prise de poids et le rôle du prescripteur est de faire la balance bénéfice/ risque pour son patient. Cette molécule a des indications qui se limitent à : schizophrénie, troubles bipolaires, états maniaques. Toute prescription pour autre chose est abusive, point-barre !
Si les labos, dans un souci de rentabiliser au maximum leurs molécules, arrivent à faire de l’intox c’est aussi parce que beaucoup de généralistes n’ont aucune formation sérieuse concernant la psychiatrie et ses médicaments (ce n’est pas une attaque, c’est un fait)