Docdory,
En effet, je ne cherche pas à préconiser le retrait du Zyprexa, qui, et j’aurai sans doute du le préciser, est le meilleur antipsychotique à ce jour.
Mais cela autorise-t’il Eli Lilly à le prescrire pour des maladies pour lesquelles il ne sert à rien ? Non. Cela autorise-t’il Eli Lilly à refuser d’admettre que le produit provoque du diabète, et donc à laisser les patients dans l’ignorance de la menace qui les guette ? Non.
Car le produit provoque du diabète, quand les études sont correctement menée. C’est une vérité qui a été cachée par divers artifices : d’une part, un suivi médical plus appuyé empêchait les patients de trop manger. D’autre part, les études sur ce point précis portaient sur 6 mois. Or, si les antipsychotiques font prendre du poids, ils ne le font pas tous de la même façon. Le Zyprexa fait manger en agissant sur les hormones de l’appétit et en réduisant le métabolisme, effets qui ne se font sentir que sur le long terme.
Aujourd’hui, Lilly a reconnu ses tort, au moins en partie. Les patients sous Zyprexa doivent être attentivement suivis pour éviter de développer un diabète. Mais tous les médecins ne sont pas conscient du risque, et encore moins les patients. On peut donc continuer à le prescrire.
Enfin, si vous aviez lu la première partie, vous auriez pu me faire remarquer que le Clozaril, le plus proche cousin du Zyprexa, est, en nombre de victimes, plus dangereux. Mais son fabriquant n’a, en aucun cas, essayé de tricher. La grande différence, c’est que beaucoup des morts du Zyprexa étaient évitables.