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Commentaire de Mor Aucon

sur La dette ? Mais... ils s'en foutent !


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Mor Aucon Mor Aucon 16 juillet 2011 16:58

il faut faire attention quand on fait un parallélisme entre dette publique et dette privée. Le dette publique est nécessaire à la bonne marche de l’économie d’un état soucieux de sa population, spécialement la moins favorisée. La recherche de l’équilibre budgétaire parfait, par le biais de l’austérité sur le dos de toujours les mêmes, est un leurre ne favorisant que la spéculation financière.

Les États se doivent de financer leurs politiques sociales, cela n’est possible que par le biais de la dette. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille laisser celle-ci atteindre des sommets faramineux ni, non plus, qu’elle se puisse se constituer n’importe comment et être manipulée sur le marché financier international comme s’il s’agissait de vulgaires valeurs boursières. Ce sont des politiques sociales dont l’économie de millions de personnes dépend ce qui est manipulé via le système d’assurance des crédits (CDS). La stigmatisation de la dette ne sert que les intérêts de la spéculation qui cherche à se faire rembourser, la même qui a déclenché la crise financière internationale à cause de leurs produits à la limite ou carrément en plein délit économique caractérisé. Les politiques d’austérité que l’on rabâche à longueur de journée ne visent qu’à rassurer et épargner les capitaux qui continuent à rouler à la vitesse du marché continu autour du globe, en provoquant tous ces ravages sociaux dont les États-Unis eux-mêmes sentent les effets.

Qu’attend-on pour promouvoir l’austérité de la finance internationale qui impliquerait un frein réel et durable à la spéculation ?

Il y a des mesures claires à exiger afin de redonner un peu de bon sens à cette foire de financiers fous qui ne font plus la différence entre financer et spéculer :

- création d’une référence monétaire internationale, du type Bancor ( proposé par Keynes il y a plus de 60 ans et saboté à Bretton Woods par la cupidité de la haute finance ).
- création d’une chambre de compensation par laquelle transiteraient tout les échanges commerciaux internationaux ( qui éviterait, entre autres, les tentations protectionnistes primaires qui plongeraient les populations encore plus profond dans le marasme ).
- interdiction formelle sous peine de sanction graves et effectives des paris sur la fluctuation des prix ( en quelques secondes, un capital peut rapporter un bénéfice substantiel à son détenteur sans aucune création réelle ni financement quelconque de création de richesse, déséquilibrant des pans entiers du marché de la finance destiné à cette création )

Ce sont les propositions que l’on peut trouver détaillées sur le blog de Paul Jorion, par lui et l’équipe d’économistes qui le soutiennent. On peut ne pas être d’accord avec toutes ses idées et analyses mais ces trois points cités ne me semblent contestables que si l’on fait soi-même partie du groupe des spéculateurs financiers qui appauvrit toute l’humanité au galop.


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