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Commentaire de Roosevelt_vs_Keynes

sur La dette ? Mais... ils s'en foutent !


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Roosevelt_vs_Keynes 17 juillet 2011 12:09

@ Mor Aucon

"- création d’une référence monétaire internationale, du type Bancor ( proposé par Keynes il y a plus de 60 ans et saboté à Bretton Woods par la cupidité de la haute finance )."

Il ne faut pas tout mélanger.

C’est Franklin Roosevelt qui a mis le sujet de l’empire britannique Lord John Maynard Keynes en échec à la conférence de Bretton Woods de 1944.

Ce dernier voulait instaurer une monnaie mondiale – le bancor contrôlé supra-nationalement -, qui aurait signifié la fin de la coopération d’Etats-nations souverains au profit d’un Empire britannique devenu mondial : la « mondialisation ».

Mais c’est la proposition de Harry Dexter White, l’émissaire de Roosevelt à Bretton Woods, qui réussit à imposer à cet Empire de La City de Londres son pire cauchemar : l’instauration de taux de changes fixes entre nations souveraines, disposant du droit d’émettre du crédit pour développer la biosphère et l’infrastructure humaine au niveau mondial, piste de décollage pour l’exploration commune de l’univers. En un mot : la poursuite de l’aventure humaine.

Des milliards de dollars furent alors dépensés pendant les décennies suivantes pour 1) détruire les linteaux de Bretton Woods, 2) détruire l’arme du Glass-Steagall et, le plus important de tout, 3) créer le terreau culturel qui ferait en sorte que plus jamais l’humanité n’aurait ni le désir ni la volonté de prendre le risque de découvrir les lois qui régissent l’univers.

La plus grande erreur des économistes baby-boomers, c’est qu’ils n’ont toujours connu que Keynes, économiste fasciste qui souhaitait ouvertement l’avénement d’un Etat totalitaire. Il n’est qu’à lire la préface à l’édition de sa Théorie, publiée en 1936 dans l’Allemagne nazie.

"- création d’une chambre de compensation par laquelle transiteraient tout les échanges commerciaux internationaux ( qui éviterait, entre autres, les tentations protectionnistes primaires qui plongeraient les populations encore plus profond dans le marasme ).« 

Vous tentez, en un qualificatif - »primaire« - de stigmatiser ce qui permit les 30 Glorieuses, à savoir un certain protectionnisme, allié à l’émission de crédit productif public et la séparation physique (des bâtiments séparés avec des patrons différents) des activités bancaires.

 »- interdiction formelle sous peine de sanction graves et effectives des paris sur la fluctuation des prix ( en quelques secondes, un capital peut rapporter un bénéfice substantiel à son détenteur sans aucune création réelle ni financement quelconque de création de richesse, déséquilibrant des pans entiers du marché de la finance destiné à cette création )"

Les paris sur la fluctuation des prix est intrinsèquement impossible dans le système d’économie politique hamiltonien, que Franklin Roosevelt renforça avec le principe politique du Glass-Steagall.

Le Glass-Steagall c’est l’interdiction au niveau international que les paris spéculatifs aient une quelconque influence sur l’économie réelle. Comment ? D’un côté un établissement bancaire contenant dépôts et permettant le crédit aux PME-PMI, avec une direction et un savoir faire bancaire par secteur économique (batiment, recherche, ponts et chaussées...). Et dans un autre bâtiment avec une direction différente, des gens ou l’établissement spéculatif lui-même qui vont jouer leur argent. S’ils perdent, c’est la faillite. Mais aucun renflouement.

Actuellement, la réinstauration du Glass-Steagall est âpement discuté au Congrès US, bien que la presse internationale n’évoque que l’autre partie du débat : faire sauter anticonstitutionnellement (amendement 14 de la Constitution US) le plafond de la dette.

Je vous recommande de lire l’intervention d’Eric Verhaghe, ex-patron de l’APEC à la conférence internationale de Rüsselsheim, aux côtés de Lyndon LaRouche et Jacques Cheminade, pour l’instauration du standard bancaire Glass-Steagall au niveau international.


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