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Commentaire de Roosevelt_vs_Keynes

sur La dette ? Mais... ils s'en foutent !


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Roosevelt_vs_Keynes 18 juillet 2011 10:39

"Franchement, je m’excuse mais je n’ai pas du tout l’intention d’entrer dans cette polémique créée de toutes pièces par les larouchistes"

Je n’en doutais pas : de mon expérience dans des débats d’économistes, très rares sont ceux qui ont le courage de débattre ouvertement sur ce point sensible : Roosevelt vs Keynes...

" - et donc une manipulation de plus venant de l’extrême droite américaine - qui lance l’énorme bêtise de dire de que Keynes fut un suppôt de l’impérialisme de la grande-Bretagne. "

LOL Je n’ai jamais parlé de Grande-Bretagne, mais de la Couronne britannique et de son empire. Aujourd’hui, le peuple anglais est loin de faire les louanges de La City de Londres :)

Par ailleurs, je me fais un plaisir de citer votre ami Keynes himself, en train de faire l’éloge d’un « Etat totalitaire », en 1936, en pleine Allemagne nazie :

« Néanmoins, la théorie de la production conçue comme un tout, qui est ce que ce livre cherche à développer, convient beaucoup mieux aux conditions d’un Etat totalitaire que la théorie de la production et de la distribution de richesses produites dans les conditions de la concurrence libre et d’une large dose de laissez-faire. La théorie des lois psychologiques mettant en correspondance la consommation et l’épargne, l’influence des crédits sur les prix et les salaires réels, le rôle joué par le taux d’intérêt : ceux-ci restent les ingrédients nécessaires de notre schéma de pensée. »

John Maynard Keynes, préface à l’édition allemande de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 7 septembre 1936.



"En fait tous ces gens n’ont jamais digéré que les interventions keynésiennes sur l’économie les ont sortis des crises où leur propre ultra-libéralisme les a plongés une fois, encore une fois et ils la refont à chaque fois qu’on les laisse faire."

Le Glass-Steagall - qui interdit à la spéculation d’entrer dans la sphère de la vie des peuples - c’est Roosevelt, pas Keynes. Aujourd’hui, c’est LaRouche aux USA, Tremonti en Italie ou l’ex-APEC Eric Verhaeghe en France, pas Ben Bernanke, ni Berlusconi ou Aubry :)

Le crédit productif public - qui permet à des Etat-nations de bâtir mutuellement leur futur, sans s’en remettre à des intérêts privés - c’est Hamilton puis Roosevelt, pas Keynes.

Le New-Deal qui permit d’électrifier les campagnes américaines et de batîr une économie qui pu être, le temps venu, transformée en machine de guerre (et non l’inverse) pour vaincre le fascisme en Europe, c’est Roosevelt, pas Keynes.


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