"Franchement, je m’excuse mais je n’ai pas du tout l’intention d’entrer
dans cette polémique créée de toutes pièces par les larouchistes"
Je n’en doutais pas : de mon expérience dans des débats d’économistes,
très rares sont ceux qui ont le courage de débattre ouvertement sur ce
point sensible : Roosevelt vs Keynes...
" - et
donc une manipulation de plus venant de l’extrême droite américaine -
qui lance l’énorme bêtise de dire de que Keynes fut un suppôt de
l’impérialisme de la grande-Bretagne. "
LOL Je n’ai jamais parlé de Grande-Bretagne, mais de la Couronne
britannique et de son empire. Aujourd’hui, le peuple anglais est loin de
faire les louanges de La City de Londres :)
Par ailleurs, je me fais un plaisir de citer votre ami Keynes himself,
en train de faire l’éloge d’un « Etat totalitaire », en 1936, en pleine
Allemagne nazie :
« Néanmoins, la théorie de la production conçue comme un tout, qui
est ce que ce livre cherche à développer, convient beaucoup mieux aux
conditions d’un Etat totalitaire
que la théorie de la production et de la distribution de richesses
produites dans les conditions de la concurrence libre et d’une large
dose de laissez-faire. La théorie des lois psychologiques mettant en
correspondance la consommation et l’épargne, l’influence des crédits sur
les prix et les salaires réels, le rôle joué par le taux d’intérêt :
ceux-ci restent les ingrédients nécessaires de notre schéma de pensée. »
John Maynard Keynes, préface à l’édition allemande de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 7 septembre 1936.
"
En fait tous ces gens n’ont jamais
digéré que les interventions keynésiennes sur l’économie les ont sortis
des crises où leur propre ultra-libéralisme les a plongés une fois,
encore une fois et ils la refont à chaque fois qu’on les laisse faire."
Le Glass-Steagall - qui interdit à la spéculation d’entrer dans la
sphère de la vie des peuples - c’est Roosevelt, pas Keynes. Aujourd’hui,
c’est LaRouche aux USA, Tremonti en Italie ou l’
ex-APEC Eric Verhaeghe en France, pas Ben Bernanke, ni Berlusconi ou Aubry :)
Le
crédit productif public - qui permet à des Etat-nations de bâtir
mutuellement leur futur, sans s’en remettre à des intérêts privés -
c’est Hamilton puis Roosevelt, pas Keynes.
Le New-Deal qui permit d’électrifier les campagnes américaines et de
batîr une économie qui pu être, le temps venu, transformée en machine de
guerre (et non l’inverse) pour vaincre le fascisme en Europe, c’est
Roosevelt, pas Keynes.