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Commentaire de docdory

sur Ces traitres à la patrie pour qui une autre France est possible...


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docdory docdory 18 juillet 2011 17:46

@ Le chat

J’ai fais également douze mois de service, essentiellement au centre de sélection et à l’infirmerie de garnison d’Ajaccio. C’est moi qui faisait passer les « trois jours » , soignait les soldats malades et distribuait les PATC.
J’étais tellement anarchiste et antimilitariste que le taux de réforme du centre de sélection d’Ajaccio, qui était déjà le plus élevé de France ( 25 % ) passait à 45 % quand c’était moi qui faisait passer les 3 jours ( un jour , je me rappelle avoir exempté 21 candidats sur 23 ! )
Ceux que je ne parvenais pas à réformer bénéficiaient aisément de fort longues PATC ...
A l’époque, faire son service militaire en Corse était un véritable océan de magouilles juteuses, il n’y avait même pas besoin d’être très débrouillard, il suffisait de copiner avec les bonnes personnes : j’avais trouvé le moyen de doubler ma solde, j’ai pris 60 jours de permission alors que je n’avais droit qu’à 16 jours, et je parvenais à transformer la plupart de mes billets de ferry pour aller en permission, en billets d’avion Ajaccio-Paris ! Mon prédécesseur à ce poste avait été le dernier bénéficiaire des fameux emplois fictifs de l’hôpital d’Ajaccio : il lui suffisait de venir dire bonjour une fois par semaine aux malades pour toucher le SMIC de l’époque, en plus de sa solde !
Enfin, cerise sur le gâteau, j’avais obtenu facilement un privilège : que ma copine grecque de l’époque ait le droit de dormir dans ma chambre à la caserne, dans la citadelle d’Ajaccio, quand elle venait me rendre visite !
Je me rappelle avoir été cuisiné par la sécurité militaire, parce que des indépendantistes corses avaient fait sauté l’état major après avoir enfermé l’ensemble des gardes dans une dépendance du bâtiment principal qui contenait l’infirmerie de garnison, dont ils avaient un double des clefs ! Ils avaient rapidement vu que je n’y étais pour rien ...
A un moment, j’ai été envoyé une dizaine de jours comme médecin au centre d’entraînement commando de Bonifacio. Le médecin capitaine n’avait que deux passions dans la vie : les cours de la bourses et le chanvre indien. Les infirmiers, qui lui fournissait gratuitement les quantités considérables de cannabis nécessités par sa consommation quotidienne, avaient droit en échange d’utiliser l’ambulance de l’infirmerie pour aller en boite !
Quelle époque ....

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