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Commentaire de Oliver HACHE

sur L'insolence des riches


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Oliver HACHE Oliver HACHE 20 juillet 2011 21:01

Rien que l’expression « ma boîte » me fait sourire, mais j’en ferai le thème d’une dissertation un autre jour.
Au cours des négociations régulières qui ponctuent l’année, je suis du côté de la direction, ces cadres aussi sur-payés qu’ils sont improductifs, arrogants dans leur grosse voiture de fonction (j’en passe et des meilleurs, vous laissant le soin d’écrire la suite...). Ce dont je me rends compte, c’est que nos interlocuteurs prèchent essentiellement pour leur paroisse. Les premiers servis sont les services dans lesquels ils évoluent. Quand je vois où passe l’argent du budget de fonctionnement du CE, j’ai honte pour ceux qui en bénéficient (et qui, visiblement, ne ressentent aucune gêne). Cela vraudrait le coup de se battre pour l’argent qui passe en billets de première classe ou en nuités en hôtel de luxe profiten à ceux qui triment doublement pour compenser les absences des heures de délégation passées à la plage avec les enfants ou à cultiver le potager.
Loin de moi l’idée de faire une généralité, mon article précédent se voulait volontairement provocateur, mais les élus qui se montrent en première ligne pour le bien de tous se comptent généralement sur les deux doigts de la main d’un bûcheron vosgien...
J’ai travaillé dans un pays où les négociations sont âpres. Si elles n’aboutissent pas, un médiateur est désigné. Si le médiateur échoue, il y a des débrayages de quelques minutes, puis de quelques heures, puis, enfin seulement, la grève est déclarée. Dans la grande majorité des cas, on trouve un terrain d’entente au niveau de la deuxième étape. Dans ce pays, étrangement, les entreprises sont prospères, elles gagnent beaucoup d’argent et les salariés ne sauraient s’en plaindre car c’est le signe de travail à long terme.
En France, on commence par la grève. Personellement, je ne négocie pas avec les terroristes. Si ma société doit en mourrir un jour, mes compétences me feront trouver un travail ailleurs. Ce qui n’est pas forcément le cas de tous nos salariés...


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