Côté Strauss Kahn, on commence par se chercher un alibi, puis constatant un problème de timing entre les faits ayant eu lieu dans cette suite et le déjeuner présumé, avoue une relation consentie.
Côté Hollande, on déclare dans un premier temps n’avoir été au courant de rien ; puis constatant que les déclarations de Le Fol le mettaient en porte-à-faux, il déclare n’avoir pas été au courant de l’affaire « dans les détails ».
Voici maintenant, alors que plainte a été déposée, qu’on qualifie l’affaire Banon d’affaire privée. Qu’une agression sexuelle, une tentative de viol ou un viol soit qualifiée d’affaire privée par des gens qui postulent à la magistrature suprême a de quoi étonner, voire inquiéter.
Mais que toute la caste judéo-socialiste parisienne se soit mobilisée dès le premier week-end de l’affaire new yorkaise et ait fait part avec une assurance inébranlable autant qu’ostentatoire de certitudes quant à l’innocence de leur leader, alors qu’à ce moment ils ignoraient tout du dossier, alors que, de surcroît, toute la classe médiatique commençait à dénoncer -un peu tardivement- les « tendances » de DSK, ça a de quoi laisser pantois.
Ecoutons le généralement prudent Laurent Ruquier les qualifier de menteurs et nous assurer que tout ce beau monde connaissait les travers a minima « harceleurs » de l’intéressé :
Ne sont-ce pas les socialistes eux-mêmes qui ont transformé un fait divers en affaire politique par leurs déclarations intempestives.
Assez stupides pour ne pas avoir décelé le complot dans l’affaire du 11 septembre, ou ne pas l’avoir dénoncé, les voici aujourd’hui en posture de se transformer en révisionnistes d’un procès alors même qu’il n’a pas encore eu lieu.