que se serait-t-il passé si cet attentat avait eu lieu il y a 15 ans ? Que diraient les médias ?
Voici ce qui se serait probablement passé.
Personne n’aurait parlé d’un « fondamentaliste chrétien » parce que le fondamentalisme n’était pas la menace à la mode. Les médias auraient décrit Anders Breivik comme un « membre de l’extrême-droite norvégienne » (ce qu’il est) et probablement montré des images de néo-nazis norvégiens, danois ou suédois. Les Français auraient appris (ou réappris pour les plus de quarante ans) qui était Anton Quisling et des comparaisons auraient été faites entre son régime et le régime de Vichy ou le IIIème Reich. Des experts auraient été invités sur les plateaux pour faire l’historique du racisme à travers les âges. Des grandes consciences comme BHL par exemple se seraient montrés pour nous jouer leurs numéros de « résistants anti-fascistes » et proclamé que l’Europe vivait sous la menace d’une nouvelle vague nazie, fasciste ou totalitaire (rayer la mention inutile). Jean-Marie Le Pen, Bruno Mégret et Marie-France Stribois auraient été convoqués à des interviews ou des débats où leurs interlocuteurs auraient essayé de leur faire dire qu’ils approuvaient l’attentat.
Là où je veux en venir est que les médias présentent à la population des histoires afin d’expliquer le monde et que ces histoires sont destinées à faire approuver telle ou telle idée jugée désirable.
Dans les années 1990 la petite histoire que la télévision racontait aux gens avant qu’ils aillent se coucher était que le monde était menacé par le racisme et les nationalismes et qu’il fallait poursuivre l’intégration européenne, la mondialisation et la « Tôôôlérance » (comprendre les préjugés dominants même et surtout quand en pratique rien ne change).
Aujourd’hui la petite histoire que la télévision raconte aux gens avant qu’ils
aillent se coucher est que le monde est menacé par le « populisme » et les
« intégrismes » et qu’il faut poursuivre l’intégration européenne, la
mondialisation et la « Tôôôlérance » (comprendre les préjugés dominants
même et surtout quand en pratique rien ne change).