Bonjour
Les explosions d’hydrogène (ou autre) et relâchement d’une énorme quantité de radioactivité sont de bons marqueurs de la fusion avérée des cœurs, l’hydrogène est produit par la destruction des barres de combustible vers 1600°C et l’ICB (Interaction Corium Béton) à 2800° C si l’on en croit la petite animation du METI dont parlait notre ami Cabanel.
Donc l’explosion du bâtiment n°. 1 le 12 mars vers 15h36 après que Tepco ait signalé des doses « énormes » de radioactivité à 15h29 (le n°. 1 était le plus ancien réacteur, un Mk1 BWR/3 très « fragile »)
Puis le 14 mars vers 11h00 pour le n°.3, plus récent et équipé de systèmes de sécurité renforcés (BWR/4) mais ayant comme « handicap » un chargement avec 30% de MOX
Puis le 15 mars à 06h10 pour le n°2. au même niveau technique que le n°3 mais non chargé en MOX.
Les études réalisées par le ORNL Américain dans les années 1980-1990 prévoyaient qu’en cas de perte totale d’énergie (Blackout Station), le coeur ne survivrait que quelques heures dans les BWR/3 et un peu plus longtemps dans les BWR/4. C’est exactement ce qui s’est produit.
Quant au corium, les Japonais ne le mentionnent même pas et c’est bien la preuve qu’ils n’en savent que très peu sur le sujet car dès qu’ils ont un moyen d’action sur quoi que ce soit ils s’empressent de le claironner jusqu’à l’écœurement. Une chose est sûre : Il n’est plus au moins pour partie en cuve RPV et pour le restant c’est - et ça restera un moment - l’incertitude !
Un grand bonjour aux veilleurs ainsi qu’aux rares curieux qui suivent encore l’accident.
T