À propos des nouvelles molécules, voici une mise en garde de Santé Canada.
OTTAWA - "Santé Canada avertit les Canadiens que les
inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) et d’autres
nouveaux antidépresseurs, sont maintenant accompagnés de mises en garde
plus vigoureuses. Ces nouvelles mises en garde précisent que les
patients de tous âges qui prennent ces médicaments peuvent présenter des
changements comportementaux et/ou émotifs pouvant être associés à un
risque accru de poser des gestes autodestructeurs ou de faire du mal à
autrui."
http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/media/advisories-avis/_2004/2004_31-fra.php
Par ailleurs, on sait aussi que la prescription d’antidépresseurs à des enfants ou à des adolescents peut entraîner une chronicisation de la dépression.
http://blog-lecerveau.mcgill.ca/blog/2011/01/03/stress-inhibition-du-cortex-prefrontal-et-depression/
Dans certains cas ils peuvent mener à une tendance à s’isoler et à développer un comportement agressif à l’égard d’autrui … et déclencher l’apparition d’idées suicidaires et/ou meurtrières. Avec la désinhibition ils peuvent favoriser le passage à l’acte en désinhibant la peur.
De même la prescription au-delà de six mois entraîne une dépendance et peut faire apparaître des symptômes d’aggravation, ce qui conduit à une augmentation des dosages.
Tout n’est pas si beau au royaume des nouvelles molécules.
Certes, on doit bien faire avec quand on doit faire face à des symptômes très graves et c’est l’objet d’un bon diagnostic personnalisé, d’un suivi scrupuleux.
Cela veut aussi dire que la prescription de confort, qui correspond souvent à une demande pressante du patient, peut s’avérer dangereuse. et il du devoir du médecin d’être informé comme d’informer son patient. La prescription de confort soulève en outre un problème éthique. Sommes-nous au service du patient ou d’une idéologie qui voudrait masquer le plus longtemps possible les causes mêmes de ces dépressions - stress, surmenage, anxiété, etc. ?
Oui, il y a un scandale qui couve !