Voici un extrait de la Loi de finances adoptée cette année par le gouvernement algérien,vous y comprendrez pourquoi Bouteflika n’est ni Ben Ali,ni Papandréou
Le projet de loi de finances 2010 en Algérie, présenté lundi
devant l’Assemblée populaire nationale (APN), prévoit une hausse des
dépenses budgétaires et met en place de nouveaux dispositifs favorisant
essentiellement la création de l’emploi, les investissements et
l’amélioration du pouvoir d’achat à travers la révision du SNMG.
En dépit de la baisse actuelle des recettes dans le sillage du recul des
cours mondiaux de pétrole, l’Etat entend maintenir le même rythme de
ses efforts pour le confortement de sa politique sociale, la lutte
contre le chômage et la réalisation d’une croissance plus forte.
(...)
Quant aux dépenses d’équipement et d’investissement, elles totalisent un
montant de 3.332 milliards DA d’autorisation de programme (en hausse de
plus de 7%), avec des crédits de paiements d’un montant de 3.023
milliards DA.
Le budget de fonctionnement prévoit près de 1.600 milliards DA pour le
fonctionnement des services de l’Etat dont 925 milliards DA de dépenses
salariales, 230 milliards DA pour les incidences de la révision du
Salaire National Minimum Garanti (SNMG) et de la mise en oeuvre du
nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires, le reste étant affecté
notamment au fonctionnement des services et aux subventions aux communes
à travers le Fonds commun des collectivités locales.
Ce budget est axé également autour de la politique sociale de l’Etat qui
sera prise en charge par une enveloppe de près de 1.000 milliards DA.
Ce montant sera ventilé au titre des subventions aux établissements
hospitaliers, à la contribution annuelle au Fonds de réserve des
retraites, aux versements de pensions de retraites et petites pensions,
au soutien des prix des céréales, du lait, de l’eau, au transport des
marchandises, ainsi qu’à des prestations au profit de la population par
des établissements publics à caractère économique, et au bénéfice des
enfants scolarisés de familles démunies, ainsi que les augmentations des
bourses des étudiant, et stagiaires à partir de la rentrée 2009, et
pour les indemnisations des victimes du terrorisme et de la tragédie
nationale.
Le budget de fonctionnement prendra en charge aussi un financement de
plus de 100 milliards DA destinés à la lutte contre le chômage
(financement des allocations forfaitaires de solidarités et la création
d’emplois d’attente, Dispositif d’Aide à l’Insertion Professionnelle
(DAIP), et caisses de sécurité sociale, en contrepartie de abattements
sur la part patronale des cotisations sociales, dans le cadre des
mesures d’encouragement à la création d’emplois par les entreprises).
Concernant le budget d’équipement et d’investissement, il est appelé à
financer pour plus de 1.150 milliards de DA pour le développement des
infrastructures (routes, réseau ferroviaire, ports et infrastructures
administratives) et pour près de 1.000 milliards DA pour l’amélioration
des conditions de vie de la population (infrastructures de santé,
habitat et urbanisme, alimentation en eau et assainissement,
alimentation en gaz et électricité, amélioration du transport urbain,
jeunesse et sports, culture et information, et forêts, environnement et
développement communal).
Outre un budget de 190 milliards DA pour le développement des
infrastructures de formation ainsi que la recherche scientifique, le
budget d’équipement et d’investissement financera pour 250 milliards DA
alloués à l’encouragement de l’emploi des jeunes ainsi qu’à
l’investissement économique (création d’emploi par les jeunes, aide à
l’investissement agricole, et appui à l’investissement industriel par le
biais de dotation au capital du Fonds national d’investissement, appui à
la compétitivité industrielle, et bonifications d’intérêts bancaires.