Sur le droit au retour des réfugiés que vous qualifiez de « revendication qui n’a aucun sens » :
- Ce n’est pas une revendication mais un droit inscrit dans la déclaration des droits de l’homme. Tout réfugié de guerre a le droit de retourner à l’endroit où il résidait avant le conflit et de reprendre possession de ses biens.
- C’est un droit individuel, et non collectif, l’AP n’a donc aucune légitimité légale à y renoncer, c’est aux réfugiés eux-même d’y renoncer, ou pas (encore une fois légalement, je ne me situe pas sur un terrain moral).
- Dans le cas particulier d’Israel / Palestine, c’est un droit qui a été spécifiquement reconnu par une résolution de l’ONU.
- Ce droit déclaré « irréaliste » par les israeliens, a été pourtant appliqué avec bon sens et avec succès dans l’ex-yougoslavie, notamment en Croatie, qui pourtant est à peine plus grande qu’israel, et qui connaissait des problèmes similaires de haine du fait d’un conflit incroyablement plus sanglant qu’en Israel et de différences similaires de religion / culture / nationalité (dans l’ordre de votre choix). Un nombre significatif de réfugiés ont renoncé au retour contre une aide à l’installation sur leur actuel lieu de résidence.
- L’AP a souvent reconnu qu’il était envisageable que les réfugiés puisse renoncer au retour dans l’Etat d’Israel, mais dans le cadre d’un accord de paix et non comme un préalable, et que ce choix devrait être soumis à l’accord des intéressés (contre une indemnisation par exemple).
Donc loin d’être une stupidité à balayer d’un revers de la main, c’est au contraire un élément, certe complexe, mais central au succès de tout accord de paix qui se voudrait définitif.
Le fait qu’Israel puisse s’autodéfinir comme il le souhaite, sans que l’AP ait sont mot à dire, est tout à fait légitime, mais n’exempte pas Israel de ses obligations internationales.