Robin :
« A quoi sert
aussi ces milliers d’avions de chasse coûteux et ses pilotes incompétents qui
laissent tranquillement se balader 4 avions civils pendant plus d’une heure et
demie sur un territoire et dont l’un d’entre eux se dirige sur le pentagone
après s’être permis le luxe de faire un crochet sur une aile en réfection (ils
sont gentils finalement ces terroristes) ».
http://www.youtube.com/watch?v=MLPk9pmy0gA
Les
conspirationnistes affirment que le NORAD (North American Aerospace Defense
Command) s’est délibérément abstenu d’intervenir le 11 septembre 2001.
Vidéo « Loose Change Final Cut » : « De septembre
2000 à juin 2001, la FAA (Federal Aviation Administration) a fait décoller
d’urgence des avions de chasse pour intercepter à 67 reprises des avions
errants. Les interceptions sont une routine et se produisent habituellement
dans les 10 mn à partir de signes d’anomalies tels que : perte de contact radio
et du signal du transpondeur, ou déviation de la trajectoire. » Ces propos ont
l’air convaincants. Mais leurs réalisateurs omettent de préciser un détail important
: parmi ces 67 décollages réalisés dans les 12 mois précédant le 11 septembre
2001, aucune de ces interceptions n’a eu lieu au-dessus du sol des États-Unis.
Ces 67 missions (dont juste une fraction pour des interceptions effectivement
réalisées) étaient consacrées à des avions s’aventurant dans des zones
identifiées de défense aérienne offshore.
Durant les années 90, une seule mission
d’interception a été réalisée à l’intérieur du territoire américain, pour le
jet privé du champion de golf Payne Stewart, le 25 octobre 1999 (jet dont la
dépressurisation a fait perdre connaissance à tous les occupants de l’avion,
qui a poursuivi son vol en pilotage automatique jusqu’à épuisement du carburant http://en.wikipedia.org/wiki/1999_South_Dakota_Learjet_crash ). Ce cas
révèle les limites en termes de rapidité d’interception des avions le 11
septembre 2001, dont les détournements ont été initiés à l’intérieur des
frontières des États-Unis.
Et que dire de l’affirmation selon laquelle des
interceptions se produisent habituellement « dans les 10 mn » ? Les
réalisateurs de « Loose Change Final Cut » n’indiquent aucune source de cette
affirmation, sans doute parce qu’ils ne veulent pas faire connaître à leur
public la nature de cette source. La même affirmation est également faite un
par David Ray Griffin, qui est présenté en tant que expert pour « Loose Change
». Dans son livre « Omissions et manipulations de la Commission d’enquête »,
Griffin mentionne « un document de 1998 avertissant les pilotes que tout avion
ayant un comportement suspect est susceptible d’avoir deux avions de combat à
ses trousses dans les 10 mn » (pages 140-141 de la version anglaise). Dans les
notes de bas de page, Griffin raconte que ce « document » est cité dans le
livre « The War on Freedrom », qui lui-même renvoie à un autre document. En
consultant ce fameux « document », on s’aperçoit qu’il s’agit d’une notice
d’utilisation du logiciel de simulation ATCC (Air Traffic Control Center), et
non d’un document officiel du gouvernement.http://www.xavius.com/080198.htm . Bien
qu’ATCC se présente lui-même comme une « simulation tout à fait réaliste », il
précise également clairement que cette information « ne reflète pas les
pratiques courantes de la FAA ». Le fait que les réalisateurs de « Loose Change
» et David Ray Griffin tirent leurs « informations » d’un jeu vidéo plutôt que
d’un document officiel du gouvernement montre leur manque de sérieux.
Dans ses publications, David Ray Griffin cite
également des propos de porte-paroles du NORAD : « A partir du moment où la FAA
détecte une situation anormale, cela prend une minute pour contacter le NORAD.
Et le NORAD peut faire décoller d’urgence des avions de chasse en quelques
minutes vers n’importe quel endroit des USA ». Mais deux de ces citations ont été
données après le 11 septembre 2001 (la première en octobre 2001, la deuxième en
janvier 2002). Elles se réfèrent au temps pris par les avions pour décoller
d’urgence, pas au délai d’interception. http://www.slate.com/id/2060825
La seule interception à l’intérieur des frontières
US pouvant servir d’indicateur est celle du jet de Payne Stewart, qui a
nécessité 76 mn. Le 11 septembre 2001, les durées entre les premiers signes des
détournements des avions et les crashs sont les suivantes :
- Vol 11 : 32 mn
- Vol 175 : 16 mn
- Vol 77 : 43 mn
- Vol 93 : 35 mn
Ainsi, ces 4 détournements ont atteint leur cible
ou se sont écrasés dans un délai nettement inférieur à celui du derniers cas
d’interception répertorié à l’intérieur du territoire des USA.