Le ratio Cooke est un ratio de solvabilité bancaire qui est recommandé par le Comité de Bâle dans le cadre de ses premières recommandations.
Il fixe la limite de l’encours pondéré des prêts accordés par un établissement financier en fonction des capitaux propres
de la banque. Les banques sont tenues de garder un volant de liquidité,
de ne pas prêter à long terme, l’équivalent de 8 % de leurs fonds
propres afin de faire face aux impondérables : retournement de la
conjoncture et augmentation des impayés de la part de ménages moins
solvables, retraits soudains aux guichets de la banque.
Pour le calcul de ce ratio, on retient les fonds propres répartis
selon trois grandes masses (le noyau dur ou TIER 1, les fonds propres
complémentaires ou TIER 2, les fonds propres surcomplémentaires ou TIER
3) et les encours de crédit, les engagements bilantiels et hors bilan
pondérés selon leur nature. Le rapport des fonds propres sur les
encours pondérés doit être égal ou supérieur à 8 % avec un minimum de
4 % sur le TIER 1.
Ce ratio tient ce nom de Peter Cooke, un directeur de la Banque d’Angleterre qui avait été un des premiers à proposer la création du Comité de Bâle et fut son premier président.
Il est moins élaboré que le ratio McDonough qui lui a succédé dans le cadre de la réforme dite des accords de Bâle II, car il ne prend que très grossièrement en compte le risque plus ou moins élevé des différents prêts accordés et a permis l’émergence de l’arbitrage prudentiel.