Grande admiratrice de vos écrits, je dois dire que pour une fois je ne suis pas 100% d’accord avec vous. Et ce pour ce genre de phrase :
« Imaginez un peu cette phrase et tout ce que cela signifie : Un homme qui vous plaque au mur et qui vous embrasse, c’est violent ? mais plus loin : Dominique m’a étreinte parfois de façon brusque. Visiblement, elle associe violence et passion, la passion autorisant la violence. »
> Alors là je suis désolée, mais se faire plaquer au mur par un homme pour un baiser, de mon point de vue de femme ça n’a rien d’extraordinaire. Je dirais même plus : on peut aimer ce genre de choses dans certaines circonstances ou avec certains hommes. On peut aussi avoir envie de plaquer au mur son amoureux ou son amant d’un soir. 
En somme, avoir des fantasmes d’étreintes un peu « brusques » n’a rien à voir avec le fameux « fantasme du viol » brandi par les psy pour entériner la nature masochiste de la femme et donc justifier des agressions. Il ne faut pas tout confondre.
Attention à ne pas confondre la violence contre l’autre avec la passion violente entre deux êtres. Cela reviendrait à condamner tout un tas de pratiques sexuelles ou même de séduction qu’affectionnent beaucoup d’adultes consentants, hommes ou femmes. Le sexe est quand même quelque chose de complexe qui ne saurait se résumer ni aux visions cliniques des films pornos ni aux caresses filmées au ralenti qu’on voit dans les comédies romantiques (en général sur une chanson de Céline Dion). D’ailleurs, ce n’est pas seulement une question de personne mais aussi de situation, de circonstances de la vie, etc.
Donc là je ne vous approuve pas : cette femme a raison de poser la question « Un homme qui vous plaque au mur et qui vous embrasse, c’est violent ? »
Autre chose :
« Avant dans l’entretien il y a ceci, quand elle raconte leur rencontre qui démontre qu’il ne prend pas la peine de séduire, de discuter, un appel téléphonique et au lit et une fois fini, il la laisse seule. Comme gentleman on fait, sans grands efforts, beaucoup beaucoup mieux, et comme charmeur aussi. »
> Là encore, on entre dans l’intimité de tout un tas de gens. Entre un goujat et un violeur, il y a une grande marge, et pour une même personne, certaines relations sont plus tendres que d’autres. Une femme aussi peut très bien souhaiter ne pas passer la nuit avec un amant et ça n’a rien d’extraordinaire : c’est du sexe sans amour, c’est tout.
Cette manière de procéder ne prouve rien quant à sa culpabilité.
Par ailleurs, je suis d’accord avec vous sur beaucoup de points et moi aussi je souhaite que N. Diallo obtienne son procès. Mais n’allons pas tomber dans le travers qui consiste à dicter aux autres la bonne manière de faire l’amour.