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Commentaire de easy

sur Récit d'Emanuel d'Aranda, esclave en Alger en 1640


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easy easy 4 août 2011 15:35

@ Navis

Il y a autant de gens qui démarrent l’esclavage avec la Traite négrière qu’il y en a qui la démarrent 5000 ans avant JC.

Le statut des esclaves a été très varié selon les endroits et époque.

Globalement, la période où l’esclavage aura été le plus industrialisé avec des transports massifs non plus à pied mais dans des navires et avec une utilisation très restrictive en équivalent de bêtes, c’était bien pendant la Traite négrière.

C’est dans cet épisode que l’esclave était le plus interchangeable.

Car il existe un paradoxe, valable pour les autres épisodes, où l’esclave disposait parfois d’un certain statut lui permettant de rendre des services difficilement remplaçables, qui est que le maître dépendait alors parfois fortement de lui.

L’industrialisation de l’esclavage puis du travail rémunéré aura constamment cherché à rendre les individus interchangeables.



Concernant l’épisode que nous rapporte Catherine, il y avait aussi des prisonniers sud-méditerranéens dans les bagnes de Toulon et Marseille, ainsi que sur les bancs de nos galères.

Concernant un nord méditerranéen capturé, dès qu’il semblait avoir un profil de valeur d’échange, il était préservé et, en toute logique marchande, bien traité.
Cervantes s’était très courageusement déclaré responsable unique de 5 tentatives d’évasion avec d’autres prisonniers. Mais alors que les Turcs tuaient ceux qui tentaient de s’évader, alors que toute la journée, dans Alger, ce n’était que cris de souffrances et violences gratuites contre les prisonniers, il n’a perdu ni langue, ni oeil, ni doigt ni moral.


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