"Le traitement du sodium constitue une phase très délicate.
Rappelons qu’à l’état liquide le sodium est un produit
extrêmement dangereux : il explose au contact de l’eau
et s’enflamme au contact de l’air. Au total il y a 5.500 tonnes
de ce produit à neutraliser : les 4.000 tonnes (radioactifs)
du circuit primaire (cuve) et les 1.500 tonnes du circuit secondaire
des échangeurs de chaleur.
Ce sodium sera d’abord vidangé,
c’est-à-dire acheminé liquide et donc potentiellement
très dangereux, par pompage et via des tuyaux « sécurisés »,
de ses lieux de stockage actuels- cuve principale (4.000 T.) et
réservoirs isolés annexes (1.500 T.) - vers l’installation
de traitement du sodium (TNA) qui est actuellement en construction
dans ce qui était la salle des machines.
Dans un second temps, ce même sodium
sera traité en vue de sa transformation en soude. Il le
sera, grâce à un procédé développé
par le CEA. Procédé qui aurait été
validé industriellement sur le site de Cadarache en 1993
et qui, par ailleurs, serait actuellement utilisé sur le
site de la centrale surgénératrice de Dounreay en Écosse. Deux lignes de traitement permettront
de traiter au total 5 tonnes de sodium par jour, soit 1825 tonnes
par an. Incorporée à du béton comme
eau de gâchage, la soude radioactive se retrouvera fixée
et confinée sous la forme de blocs de béton. Les
5500 tonnes de sodium à traiter engendreront 24.000 m3
de soude et au final 36700 m3 de béton soit 70.000 tonnes.
Afin de laisser s’apaiser la radioactivité
de ces blocs et pour permettre également un étalement
dans le temps des navettes des nombreux camions chargés
de l’évacuation sur un autre site des autres déchets
(radioactifs : 25.000T. et autres : 423.000 T.) issus de la déconstruction,
il est prévus dans un premier stade l’entreposage sur place
et sur, environ, 5.000 m2, de ces blocs.
On ne sait rien, pour l’instant, du lieu
de stockage définitif de ces différents déchets
à risques générés par cette déconstruction.
Ce que l’on sait c’est que leur acheminent vers deux sites à
définir par l’ANDRA, est prévu, au rythme de 20
à 25 transports quotidiens, entre 2008 et 2018, passant
à 25-30 au-delà et jusqu’en 2026. Ce qui se traduira
par une croissance du trafic routier des routes avoisinantes,
la D19 et la N75 notamment, de l’ordre de 9%..."
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_super-phenix.html