@ L’auteur
J’ai cité plus haut le bouquin de Robert Zubrin « Cap sur Mars ». Je vous en recommande chaudement la lecture. Il présente entre autres un plan nommé « Mars Direct » relativement aventureux mais démarrable a priori immédiatement.
Il repose sur l’utilisation d’un lanceur lourd qui ressemble à la navette spatiale, mais sans navette (pour gagner de la masse) et non réutilisable (il coûterait au final moins cher). L’idée est d’envoyer en régime établi deux lancements tous les deux ans de ce lanceur.
On commence par un premier lancement qui envoie le module de retour directement sur Mars. Là, pendant deux ans, il synthétisera à partir de son hydrogène embarqué et du CO2 de l’atmosphère martien, du méthane (combustible) et de l’eau (éventuellement électrolysé en hydrogène et oxygène).
Deux ans plus tard, quand il a été vérifié que le plein est fait, commencent les deux lancements :
* un contenant le module habitable de l’équipage.
* un contenant le même module de retour pour l’expédition suivante (deux ans plus tard), éventuellement utilisable comme module de secours.
Et ainsi de suite tous les deux ans.
Le génie de ce plan est que, outre le fait d’utiliser les ressources locales, avec de faibles moyens et des technologies quasiment éprouvées, on sème en quelques décennies des dizaines de bases sur toute la surface de Mars, éventuellement déplaçables et regroupables
pour former de véritables bases. Le plan est en outre modulaire, et au fur et à mesure des années, on peut envisager un accroissement progressif du nombre de lancements jusqu’à ce que, effectivement, la colonisation de Mars ait commencé.
Pas besoin de gros vaisseau interplanétaire. Et ce qui est intéressant, c’est que toute innovation ultérieure (propulseur nucléaire, par exemple, type VASIMR ou autre) peut être implémentée dans ce schéma.
A 700 M$ la navette, en majorant, cela devrait faire du 1 G$/an, hors frais de développement. Et on peut commencer tout de suite.
C’est un budget ridicule pour aller semer la vie sur une autre planète !