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Commentaire de Mor Aucon

sur Martine Aubry, candidate néo-libérale


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Mor Aucon Mor Aucon 11 août 2011 20:09

Et ça ne vous gêne pas de défendre un retour à la détention de la création monétaire par le gouvernement ? Ce fut la cause d’innombrables abus et encore aujourd’hui, les politiques utilisent toutes sortes de stratégies pour en reprendre le contrôle. Tous les états modernes ont compris qu’une banque centrale autonome et démocratiquement supervisée ( là est le point faible à l’heure actuelle ) était une condition de démocratie. La pression actuelle des marchés sur les dettes des États ne serait aucunement contrecarrée par la monétisation de cette dette par le gouvernement. Au contraire, l’histoire montre que ce genre de mesure conduit à l’inflation galopante et la récession. Ce fut justement l’observation de ces faits qui poussa les économies modernes à séparer la création monétaire du pouvoir politique. Le fait que le marché financier profite de la dérégulation actuelle pour spéculer sur les dettes ne remet pas en cause ce principe sinon la dérégulation elle-même, bien évidemment.

Pensez, par exemple, à ce que serait la Justice sans la séparation démocratique des pouvoirs. Le fait que celle-ci ne soit pas encore aboutie ne signifie pas pour autant qu’il faille en nier la nécessité. Le pouvoir macroéconomique très bien pourrait s’inscrire dans la même dynamique en l’inscrivant constitutionnellement dans un cadre de référence juridique. Qui dit cadre constitutionnel, dit grands principes à défendre et non pas la misérable manœuvre de Sarkozy avec sa règle d’or. Ce qu’il faut définir d’abord sont des concepts comme la liberté économique et le bien commun ainsi que leurs contraintes l’un sur l’autre, à l’image de la Déclaration des Droits de l’Homme qui sert de référence à tous les États de Droit.

En conclusion prôner le retour à la dépendance totale du gouvernement de la banque centrale de l’État revient à prôner une économie totalement planifiée de type autoritaire, fasciste ou communiste à l’ancienne. Les marchés savent aussi s’arranger avec la classe politique, beaucoup mieux qu’avec un organisme indépendant.


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