Assez d’accord avec la première observation. Oui, un système profondément pervers s’autodétruira dès lors qu’il n’existe plus rien pour le limiter.
Je note que vous pensez que le blocage viendra de la rue mais qu’il faudra attendre un plus haut niveau de « souffrance ». C’est très plausible.
Je tends pourtant à priviligier l’hypothèse d’une rupture catastrophique liée à quelque évènement symbolique comme, par exemple, un défaut de paiement US induit par des règles d’austérité budgétaire insoutenables.
Je suis d’accord pour le peuple en général : la conscience de tout un chacun est très accommodante puisqu’il nous suffit de penser que nous ne sommes pas le seul à faire ce que nous faisons et que de plus, c’est légal ou même obligatoire pour avoir la conscience tranquille. Les humains sont comme les marchés (à moins qu’il ne faille dire l’inverse) : moutonniers et avides.
L’homme n’est pas tant violent par nature que moutonnier, mimétique. Comme Girard l’a si bien montré, il désire ce que l’autre possède (son âne, sa femme, sa terre, etc.) et dès lors sa convoitise l’amène au conflit, à la violence, qui sera toujours justifiée par quelque forme de violence qu’on lui aurait faite et qui légitime son action de « réparation ».
Ainsi va le monde je crois...